Ce billet cible principalement mes amis et lecteurs qui ont longtemps vécu sans s'intéresser aux analyses politiques ou stratégiques et encore moins aux questions juridiques et institutionnelles.
De ce fait, ils relayent souvent des formules creuses comme celle qui consiste à dire que : "le président de la république est le garant de la constitution". Non, ce terme de garant n'existe nulle part dans notre constitution ni dans la constitution française, je le précise ici pour mes amis franco-alignés.
Le terme et la formulation exacte sont : "veille au respect de la constitution". Plus et mieux encore, le président n'assure pas cette noble tâche de son propre chef et en décrétant lui-même la constitutionnalité ou l’inconstitutionnalité mais il le fait en saisissant qui de droit, c'est à dire une instance ou une cour constitutionnelle (recours en inconstitutionnalité) ou l'ARP (renvoi pour une seconde lecture).
Le terme "garant" est non seulement inapproprié, il est employé par les médias mercenaires et autres leaders d'opinion pervertisseurs à dessein, celui d'induire le simple citoyen en erreur.
En effet, garant signifie dans le langage courant, par exemple pour un banquier en relation avec un client, ou pour un propriétaire en relation avec un locataire, la personne ou la structure qui se substitue au débiteur si ce dernier ne peut pas honorer ses engagements.
Non, le président n'est pas "le garant" et il ne peut se substituer ni à la cour constitutionnelle ni à l'instance provisoire. Il doit simplement faire son travail dans la dignité loin de tout comportement puéril, infantile qui ne fait que dévaloriser les institutions à commencer par celle qu'il préside.
*Sami Boussoffara : Electron libre. A étudié à IHEC Carthage