Crime d'état
Le 14 avril, le bilan est de 84 décès, 2324 nouveaux cas et un taux de positivité des tests de 31%. Comme prévu l'épidémie explose.
Depuis des semaines, les médecins n'ont cessé de tirer la sonnette d'alarme, de prévenir de la gravité de la situation tout en continuant à soigner les patients. Ils ne peuvent pas faire plus.
Les responsabilités sont partagées entre gouvernés et gouvernants. L'absence d'une stratégie claire, un an après le début de la pandémie, l'improvisation totale dans les décisions et l'absence de réactivité et d'efficacité actuelles deviennent insupportables.
Le gouvernement doit réagir d'urgence. Il doit informer, protéger, décider et sanctionner. Il devrait :
1/ Veiller à la stricte application des mesures prises et sanctionner sévèrement les contrevenants quels qu'ils soient.
2/ Mettre en place des rondes de police "visibles" de 4 à 5 policiers autour des zones d'affluence (stations de transport, marchés, grandes surfaces) pour contrôler le port des masques, et verbaliser si nécessaire.
3/ Distribuer gratuitement des bavettes pendant les 15 jours qui viennent.
4/ Communiquer avec transparence sur le calendrier d'arrivée des vaccins et inciter la population à s'inscrire pour se faire vacciner.
5/ Faire que les ministres concernés par la pandémie communiquent en 1er lieu sur la lutte anti Covid, chacun dans son secteur.
6/ Multiplier les messages à la population, dans le cadre d'une grande campagne médiatique, pour expliquer, responsabiliser et rassurer.
J'ai déjà parlé de non-assistance à population en danger. Aujourd'hui, je fais porter la responsabilité aux 3 présidences exécutives et législative.
On assiste à un véritable crime d'état par incompétence et imprévoyance. Les responsables au pouvoir auront à rendre des comptes.
En attendant, soyons tous responsables. Appliquons les mesures barrières : port du masque, lavage fréquent des mains et respect des distances. Inscrivez-vous en masse sur les listes de vaccination.
ربي يحمي تونس