On pourrait, san être contredit, traduire la conduite politique hypocrite de Biden, de la manière suivante : S’adressant à l’État hébreux, il dirait en des termes belliqueux : "Bombardez, détruisez, brûlez, tuez tout bipède à Gaza, y compris les nourrissons et les enfants. Car, Ceux qui, parmi eux, grandiraient un jour — si jamais ils avaient la chance de survivre ¬— n’oublieront jamais ce qu’ils ont vécu, vu et senti, mais leur conscience marquée par l’horreur et la souffrance fera, par quelque moyen que ce soit, peser la responsabilité de vos actes sur la conscience de vos futures générations.
Faites donc votre « œuvre » de guerre de destruction afin que l’aide humanitaire ait un sens. Ensuite, la sénilité songeuse et la crainte de voir les contestations mondiales prendre plus d’ampleur conduisent Biden à l’idée d’une « aide humanitaire ». C’est alors qu’il s’adresserait aux organismes humanitaires : « Apportez de l’aide, faites-le pour que les survivants puissent dénicher et récupérer les cadavres de leurs proches ensevelis dans les décombres, aidez les survivants à enterrer leurs morts."
C’est grâce à cette note en bémol que le songe de M. Biden dévie vers le vide. S’ensuit alors l’ouverture d’un abîme noire que ne peut combler, au plan de la théorie politico-éthique, qu’une véritable pensée étincelante de l’impensé et de l’impensable : « C’est dans le vide de la pensée que s’inscrit le mal », écrit Hannah Arendt dans « Les origines du totalitarisme ». Fin du songe.
J’ajoute qu’il est, parmi les dirigeants arabes, un Président qui offre à Biden ses services de « conseiller » à distance, après les avoir offerts à Israël, voire après l’avoir averti d’un danger imminent. Au vide s’ajoute la cécité du « conseiller », que, de nos jours, un élève tunisien, en mal avec la phonétique du français, écrirait "sissité".