Gaza : La protestation des désespérés, des « collabos » et des vautours

En fin de compte, la protestation des désespérés est également arrivée de Gaza, devant les photographes qui attendaient. « Nous n’avons pas de nourriture, pas d’eau. » « Nous ne voulons pas mourir. » C’est ce que la plupart ont dit. Certains sont allés jusqu’à crier : « À bas le Hamas, à bas Gaza ».

Des personnes âgées, des femmes et des enfants étaient en marge et regardaient les plus jeunes au milieu d’une rue de Beit Lahia répéter ces slogans. C’étaient de vrais slogans et ceux qui avaient organisé la protestation de ces dix personnes désespérées, peut-être une centaine, les rassemblant dans les rues en désespoir de cause et pour la promesse de recevoir quelque chose dans la période d’après-guerre étaient les quelques hommes du Fatah à Gaza, le parti du président Abou Mazen, le président de Ramallah.

Dans le seul discours dont on se souvienne, en près de deux ans de guerre, il a annoncé du Caire qu'il se rendrait à Gaza même "...au prix de sa vie".

Même à ce moment-là, tout le monde a ri, car tout le monde savait que cela n'arriverait jamais. « Lionheart » n'a plus jamais parlé, pas même lorsque la guerre est passée sous sa maison de Ramallah et dans les villes voisines de Jénine, Naplouse et Tulkarem. Les soldats israéliens ravagent les camps de réfugiés, des dizaines de milliers de personnes sont déplacées même en Cisjordanie, et lui, silencieux, n'est visible qu'avec ses policiers, payés avec de l'argent américain.

Un président fantôme enfermé dans le simulacre d'une politique « modérée » qui a couru en vain après la bienveillance des présidents américains successifs au fil des décennies et celle de gouvernements israéliens de plus en plus exigeants et méprisants à son égard.

Il a espéré pendant des décennies que le Hamas serait vaincu, après l'avoir isolé en 2006 et 2007. Et il l'espère encore aujourd'hui, c'est pourquoi il s'est tu pendant la guerre en cours, face aux morts, aux mutilés et aux immenses destructions. C'est l'ambassadeur palestinien à l'ONU, par ses discours passionnés et véridiques, qui a sauvé l'honneur de la classe politique palestinienne, liée au Fatah, considérée comme inepte et "collaborationniste" par la majorité des Palestiniens.

Aujourd'hui, il y a des charognards qui planent dans le ciel de Gaza, attendant de reprendre le pouvoir. Mais, on rencontre dans le ciel de Gaza et même plus loin, même chez nous, de nouveaux vautours, des politiciens et des journalistes, des Américains et des Européens (il y a aussi parmi nous, Italiens, des "gens bien") tous ceux qui, après les attaques des miliciens du Hamas le 7 octobre 2023, ont fermé les yeux sur le génocide en cours à Gaza et qui veulent maintenant justifier les crimes de l'armée israélienne et surtout leur propre complicité par la voix des survivants de Beit Lahia.

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