Cette merveilleuse jeune fille été interpellée en cette fin d’après-midi par la Police, déshabillée et humiliée devant tout le monde. Pourquoi ?
• Parce qu’elle est sortie dans la rue exprimant haut et fort son espoir rayonnant, tolérant et épanouissant.
• Parce qu’elle a rêvé d'une belle Algérie libre et sans chaîne.
• Parce qu’elle aspire à un meilleur destin où elle vivra pleinement sa jeunesse et dignement son avenir.
• Parce qu’elle a voulu écrire sa propre histoire.
Elle a été arrêtée, tout simplement parce qu’elle aime sa patrie !
Ce qui s’est passé hier, au commissariat de Baraki, ne doit en aucun cas rester sans suite. Sans paroles. Sans enquêtes. Sans poursuites. Sans sanctions.
Déshabiller des militantes dans un commissariat est un acte d’une violence impardonnable. Inqualifiable. Innommable. Vous n’êtes pas seulement la main de l’étranger, vous êtes les derniers fantômes de la colonisation. Les survivances de nos cauchemars…
Comme toutes ses pratiques précédentes, le système d'Alger qui incarne le déshonneur de notre pays vient de dépasser toutes les limites de la raison et d'humanisme.
L'acte de dénuder quatre citoyennes et militantes est un dérapage dangereux qui démontre à quel point ce système est devenu une véritable menace pour notre avenir. C'est un acte barbare et qui relève de l'ère de la colonisation.
Par ce comportement, les tenants du système viennent de démontrer qu'ils ne peuvent développer avec le peuple des relations humaines et de citoyenneté.
Je tiens à dénoncer énergiquement et avec force cet acte qui touche à la dignité de la personne humaine.
Ce n'est pas en 2019 que nous allons accepter ces pratiques de la honte, ce n'est pas après ce vent de la libération que nous allons accepter ce déshonneur d'un système qui est incapable même de respecter ses propres lois et le respect de ses propres institutions.
Vous êtes les enfants de Massu, de Bigeard… En déshabillant des jeunes filles de 20 ans, vous avez déshabillé une nouvelle fois Louise Ighilahriz. Vous déshabillez une dernière fois… Djamila Boupacha.