L’armée du peuple ou le peuple de l’armée ???

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Dans son dernier discours, le chef d’état-major de l’armée a déclaré : « Afin de mettre en échec toutes ces entreprises non constructives et décourageantes, le peuple algérien doit avancer aujourd’hui aux côtés de son armée ». En termes plus clairs, c’est l’armée qui trace la voie à suivre et le peuple est sommé de suivre la même voie !!!! Un lapsus qui en dit long sur les véritables intentions des vrais décideurs.

On est ainsi toujours dans le même schéma du système construit au lendemain de l’indépendance et dont les constantes peuvent se résumer en :

- la confiscation de la souveraineté du corps social ;

- l’absence de séparation des pouvoirs.

Le régime est ainsi doublement autoritaire : il l’est dans ses relations à la société ; il l’est également dans les relations internes qui se nouent entre les différents organes du pouvoir d’Etat.

On le voit, en voulant focaliser le débat sur l’élection présidentielle, la hiérarchie militaire cherche à maintenir la société dans un état de subordination pour continuer à régenter le pays tandis que le Hirak milite pour un Etat de droit et une inversion de la relation de subordination entre gouvernants et société.

On se retrouve ainsi en présence d’un dialogue de sourds dans la mesure où la nomenklatura militaire s’oppose à toute initiative qui remettrait en cause un dogme selon lequel « L’Algérie n’est pas un pays qui a une armée, elle est une armée qui a un pays » (Robert BONNAUD, « Algérie : trois pouvoirs », La quinzaine littéraire, n° 519, 1er au 15 novembre 1988).

Le combat continue pour qu’un jour, ce soit à l’armée d’avancer aux côtés de son peuple !!!

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