Analyse : Loi des Finances 2017.

Deuxième nuit blanche consécutive consacrée à la loi des finances 2017 pour compléter l’analyse de la partie "Ressources" et entamer celle de la partie "Dépenses". Voici un petit overview:

Ressources :

Le taux de pression fiscale devrait se situer dans les 23%-24% en 2017. Il n’a jamais été aussi élevé qu’en 1986 environ.


• Le niveau des recettes non fiscales en % du PIB atteindra son plus bas historique depuis 1986, soit 2% tout au plus,

• Les ressources d’emprunts ont été maintenues à un niveau inférieur à 9% du PIB et 26% des ressources totales mais la part extérieure de ces emprunts s’emballe pour atteindre 7% du PIB et 19% des Ressources en augmentation de 27% en 2017 par rapport à 2016.

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Dépenses :

* Le budget de l’Etat représenterait 35% du PIB en 2017 contre 29%-30% uniquement une décennie plus tôt avec une augmentation de +11% par rapport à 2016,

*Alors qu’en 1986, les dépenses de gestion représentaient 43% et celles d’investissement 33% du total des dépenses, elles représenteraient en 2017, respectivement, 64% et 19%,

*Les dépenses de gestion augmenteraient de 2016 à 2017 de 9,5% tandis que celles d’investissement de 17,3% (NB : à fin août 206, les crédits alloués à l’investissement ont été dépensés uniquement à hauteur de 40% environ),

*Le service de la dette a été cantonné à 18% du total des dépenses tout en augmentant entre 2016 et 2017 de +10% avec un emballement plus rapide des intérêts que le principal.

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Une rapide conclusion de ces 2 nuits blanches:


* Un Etat fiscalement prédateur, dépensier, économiquement hégémonique et inefficace dans la gestion des deniers publics,

* Un niveau d'endettement qui ne devrait pas justifier une augmentation aussi importante du budget et qui n'indique pas une démarche d'austérité particulièrement claire,

* Une dépendance aux emprunts extérieurs qui se révèle déjà coûteuse en intérêts et qui n'est pas soutenable (cette dépendance) en 2017,

* L'obtention des 6045 MDT d'emprunts extérieurs budgétés pour 2017 n'est pas crédible alors qu'il nous n'avons pas encore clôturé la totalité de nos besoins de financement pour 2016 -- plusieurs autres hypothèses ayant concouru à l'établissement de ce budget posent de sérieux questionnement (croissance prévue, baril de pétrole, taux de change TND/USD, etc.).

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