Je dois dire que je suis consternée par la violence et indécence de l'acharnement compulsif dont font l'objet deux femmes politiques tunisiennes; Sihem Ben Sedrine et Samia Abbou.
Acharnement mené aussi bien par une bonne frange des députés de notre honorable Assemblée des représentants du peuple tunisien que la plupart des médias, relayé par beaucoup d'utilisateurs des réseaux sociaux et notamment par des femmes.
Ces deux femmes ont été des militantes politiques actives et chevronnées de l'opposition des temps du Président Bouguiba et de Ben Ali et elles ont montré un courage physique et politique dont leurs farouches adversaires politiques et leurs détracteurs citoyens ordinaires d'aujourd'hui ont été incapables.
A présent et quelque nature que soient leurs choix politiques, divergences politiques, erreurs d'appréciation et alliances politiques, la diffamation et l'atteinte à leur dignité et honneur de femmes et d'êtres humains est inadmissible.
Ces pratiques ignominieuses et liberticides se font dans l'impunité légale et se relaient au nom de la démocratie et de la liberté d'expression au détriment de la dignité de la femme tunisienne et de l'éthique morale politique démocratique.
« Nssa Tounes , Nssa wnoss », n'est ce pas?! Et bien que les hommes et les femmes respectent la différence des unes et des autres et que les femmes tunisiennes surtout ne s'abaissent pas à la vile et trop facile tentation de s'adonner au lynchage de leurs compatriotes femmes politiques controversées car elles perdraient le « Noss » qui fait la spécificité de la vraie femme tunisienne.