Récit d’un citoyen qui aurait pu mourir hier dans les inondations

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Pour des raisons professionnelles, je me suis déplacé avant-hier après-midi en voiture à Hammamet.

Je me suis retrouvé sur l’autoroute Tunis-Hammamet et ensuite sur les routes périphériques de Hammamet sous une pluie diluvienne, et en l’espace de 3 heures de temps j’ai vu (et j’ai vécu) des choses qui n’étaient pas imaginables pour moi jusqu’à hier (telle qu’une autoroute inondée,…).

Mais le plus choquant, c’était le facteur HUMAIN :

1 –Avant mon départ de Tunis, j’ai évidemment consulté la météo, le communiqué (de la veille) de l’institut national de la météorologie n’était pas alarmant, plutôt vague ; et finalement après coup erroné. Et le plus grave et impardonnable : pendant tout le trajet, aucune information concernant la situation météorologique du moment.

2 – Aucune information de la part de la Société Tunisie-Autoroute : alors que nous étions bloqués par l’eau au niveau de Grombalia, des collègues et des amis continuent à passer le péage de Mornag en direction de Hammamet, et sans aucune information de la part des agents de ladite société, même si l’usager le demande,

3 – Aucune information de la part des chaines radios nationales et des chaines privées, les radios ont continué à diffuser leurs programmes habituels alors que la situation a commencé à être sérieuse dans la région de Nabeul et Hammamet, sur les routes et à l’entrée des villes. Aucune information sur les routes coupées et les zones inondées,

4 –Pendant les trois heures de calvaire, je n’ai vu aucun représentant de l’ordre, sauf à l’entrée sud de Hammamet (côté Bouficha). Le représentant de l’ordre me demande de rebrousser chemin et de passer par une voie déjà inondée et coupée. Quand je l’informe que cette voie est aussi coupée, il insiste qu’elle est ouverte, démarre sa voiture et repart dans la direction de la voie supposée coupée (que j’ai finalement aussi emprunté) sans dire un mot.

Bref, je suis vraiment déçu par l’incompétence et le non professionnalisme de personnes travaillant dans des instituts, sociétés et organismes publics ; des personnes supposées au service des citoyens.

Finalement, en Tunisie, en cas de catastrophe naturelle, ne comptez que sur vous-même, et sur vos amis et parents. Dommage.

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