Schmitt ne cherchait pas à rétablir au concept de "légitimité" sa valeur théologique. Il reconnaissait la validité de l'idée du désenchantement du monde de Weber, et c'est pour cela qu'il était d'accord avec De Maistre sur le constat, mais contre lui quant au remède.
Pour Schmitt, le monarchisme n'était plus une solution ; c'était une illusion dangereuse et une annulation même de toute légitimité - chose impossible dans le monde moderne. En revanche, il était pour une théorie politique non-fermée: en gros, une démocratie qui admet l'exception tout comme la théologie admet le miracle. Ce qui se rapproche du système Romain où la dictature est institutionnalisée.
Un penseur à découvrir, pour ceux qui baignent dans les marasmes de la non-pensée abracadabresque qui se fait passer pour de la profondeur.
Et je vous le dit, si vous êtes du genre à suivre la mode et non pas la vérité. Schmitt revient en force ; tout le monde le découvre ou le redécouvre dans le monde Anglo-Saxon.
Les traductions, les commentaires, les commentaires des commentaires se multiplient. Vous voudrez être à la pointe de la mode dans cinq ans (dans trente ans dans ce pays)?