Aux urnes les moutons en troupeau bien serrés
Les dimanches allaient, passant par l’isoloir
Bulletin noir bulletin blanc c’était organisé
Pour que civiquement, ils votent pour l’abattoir
Vous paissez largement au dessus d’vos moyens
Il nous faut donc vous tondre la laine sur le dos
Expliquaient les bergers du front républicain
Tout en suivant d’un œil le cours du gigot
Et que les moins grégaires alors sortent du rang
Ils se faisaient bouffer hélas par mégarde
Par les grosses louves blondes au sourire séduisant
C’était économique plus besoin de chiens d’garde
La terreur au service du grand loup capital
Peste brune, kamikazes et autres djihadistes
Les vigiles de l’hyper center commercial
Où n’ont jamais le choix les tristes panurgistes
Aucune échappatoire négocions un sursis
Bêlait couardement, l’ensemble du troupeau
Ils sont au moins trois nous ne sommes que cent six
Et nous avons encore notre peau sur les os
Et que moi je vote pas un flingue sur la tempe
Les loups ou l’abattoir où est l’alternative ?
Je veux mourir debout tandis que toi tu rampes
Dit une brebis soudain pas bien compétitive
Dans les yeux je regarde cette salope de Tina
Vas y tire ma belle, après tout qu’est ce qu’on risque
Et le rapport de force de s’inverser….. ou pas
Dit encore la brebis qui s’rebiffe et se bisque
Il ne peut y avoir de choix démocratique
Contre les gros traités méga européens
C’est l’heure et c’est l’endroit de sortir la trique
Pour foutre sur la gueule de Juncker poids moyen
Et le troupeau tremblant devant le prédateur
De traiter la brebis de sale abstentionniste
Et de rappeler Tsipras pour incarner la peur
Et de lui reprocher de pas être hollandiste
Quitte à n’avoir le choix de mourir ou mourir
Fixons la date et l’heure mon frère de courage
De nos craintes ou des leurs, de pleurer ou de rire
Va savoir ma sœur, la peur est si volage…