Une chemise morte dont 2999 licenciements.
Il y avait déjà eu un fâcheux précédent. La plante verte violemment agressée par des hordes de syndicalistes enragés au siège de PSA.
Les medias n’assurant pas toujours le suivi de l’information, on ne sait, si le ficus à survécu à la sauvagerie syndicale et avec quel traumatisme. Ce que l’on sait en revanche c’est que face au laxisme d’un gouvernement permissif, l’escalade était inévitable : on commence par renverser une plante verte, on finit par lyncher une chemise - Blanche - circonstance aggravante –
Bref l’engrenage classique de la récidive menant à la chienlit.
Non, cet homme agrippé désespérément à cette grille n’est pas un vulgaire envahisseur barbare tentant de franchir sournoisement les frontières de notre Europe civilisée, mais bel et bien un de nos glorieux responsables d’Air France proposant généreusement un ordinaire plan de restructuration salvateur, acculé par une meute de bolcheviques édentés.
Une image glaçante du totalitarisme syndical et tout puissant en France.
Ainsi pour une poignée de licenciements, 5 à 10 000 tout au plus, dans un pays où l’on compte à peine 5 millions de chômeurs, quelques dégénérés hystériques sont prêts à mutiler affreusement une chemise innocente.
« C’est une honte » nous déclare bouleversé un de ces demandeurs d’emploi assisté par notre état providence, justement radié des listes de pôle emploi et s’apprêtant à s’immoler par le feu devant son agence.
Notre sondage du jour : Doit-on laisser mettre en lambeaux les femmes et les enfants des héroïques entrepreneurs du Medef par une bande hirsute de djihadistes syndiqués assoiffés de sang ?
En effet devons-nous tolérer l’insoutenable mutilation d’une chemise (de marque qui plus est) au nom de je ne sais quel dommage social à peine collatéral alors qu’il est des patrons modèle tel Michel Combes patron d’Alcatel-Lucent prêt à sacrifier la moitié de sa retraite chapeau (14 millions d’euros) sur l’autel de son austérité exemplaire ?
Quant à Alexandre de Juniac, PDG visionnaire et humaniste d’Air France, que dire de ses misérables 645 000 € annuels lui permettant tout juste de s’offrir 645 chemises Raf Simons à 1020 euros pièce, soit même pas deux par jour alors que n’importe quel smicard peut en acheter plusieurs milliers au poids chez n’importe quel fripier discount. (Pas des Raf Simons mais bon…).
On m’informe dans l’oreillette que l’intellectuel engagé Botul, entré en résistance, vient de faire une déclaration clandestine sur l’ensemble des médias heureusement patronaux, je cite :
- Au nom de la liberté d’expression immaculée et de mes chemises blanches échancrées, j’affirme face à la barbarie islamo-communiste irrécupérable au lavage que jamais je ne céderai un bouton de nacre, dussé-je prendre un abonnement au pressing germanopratin.
- Pas mieux ! -
nous confirme Alain Bauer spécialiste de la répression spéculative (et accessoirement parrain du fils de notre bon premier ministre) fraîchement victime d’un odieux attentat pâtissier pas encore revendiqué, même si de fortes présomptions pèsent sur les mouvances anarco-terroristes internationales de l’ennemi intérieur bienpensant.
Heureusement, face à la banalisation du mal syndical et des forces révolutionnaires armées prêtes à en découdre et capables on l’a vu de dépecer férocement une chemise impeccablement repassée, le gouvernement qui a eu, il faut bien le reconnaître, le courage de céder face aux sympathiques mouvements ultralibéraux des Pigeons, des Poussins, des Bonnets Rouges, des Moutons, des Dupés, des Dindons, des Tondus, de la FNSEA, du Medef…se fait un point d’honneur à ne rien lâcher face au chantage de l’ultragauche sur la loi d’amnistie syndicale.
- Qu’ils crèvent ! - nous déclare en off un jeune ministre moderne pas archaïque briseur de tabous se défendant de toute provocation. (Si on ne peut plus rien dire alors…)
Face aux désordres de la racaille sociale et aux vapeurs alcoolisées des gueux à cols bleus devrons nous subir le retour du polo lycra chez nos zélés collaborateurs en cols blancs ?
Telle est en définitive la question angoissante que se posent aujourd’hui les valeureux auxiliaires de l’oligarchie bienveillante et de l’actionnariat bienfaiteur.
Nous sommes tous des chemises.