Le Régime confirme. Bouteflika est candidat, par procuration, dès demain !!!

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Ce pays appartient à un Régime féodal, nous sommes sa propriété.

Dans sa lettre supposée, Bouteflika (ou un autre) parle de millions qui l'ont appelé à se porter candidat et de "milliers" qui ont protesté contre lui. Les statistiques selon la mégalomanie.

Le tout se résumant à une pirouette juste pour avoir le dernier mot, pour être le seul à décider de son propre départ et pas "ce peuple". Chez lui on ne démissionne pas, certains ministres l'ont vécu. Et chez lui, c'est lui qui décide de son départ, pas ce "peuple qui ne le mérite pas".

Voilà ce que nous sommes donc aux yeux de ce Régime et de cet homme: des idiots que l'on peut berner par de la semoule et une vague promesse!

Aujourd’hui c’est le viol d’une nation. L’acte impardonnable du mépris d’un homme et de sa famille et de ses hommes de main pour un peuple entier. Aujourd’hui c’est la déclaration de guerre d’un gang contre un peuple.

Aujourd’hui, un homme incapable de parler et de bouger, inapte et mégalomane, va déposer son dossier de candidature et nous cracher dessus du haut de son palais.

Aujourd’hui les hommes qui l’entourent ont déclaré qu’ils ne sont pas algériens. Que ce pays est un butin pour eux. Que cette terre est leur propriété. Pas la nôtre. Aujourd’hui ils se déclarent, ouvertement, publiquement, voleurs et assassins.

Bouteflika a déposé sa candidature par procuration, il faut passer aux sit-in permanents dans toutes les wilayas dès demain. A la désobéissance civile. Il faut sauver le pays de cette folie. C’est du mépris. De l’insulte. Du crachat.

Le ministre de l’intérieur est invisible depuis des jours. D’un coup on le voit aujourd’hui rendant visite aux blessés des heurts intervenus avec les forces de police en fin de manifestations d’hier à Alger.

La guerre d’image est lancée et la contre offensive contre les manifestants aussi. Il s’agit de montrer que la manifestation a été violente. Qu’elle est dangereuse. Des millions crient Non à Bouteflika et sa clique sans aucun dommage ni violence mais on insiste, avec des caméras et une musique grave, sur les dégâts du Saint Georges.

Il s’agit de commencer à faire peur et à criminaliser l’adversaire. Les TV rabatteuses s’y sont mises elles aussi. Il s’agit de terroriser sans avoir l’air. Le Régime se mobilise.

Je vais marcher, « ils » vont courir

Longtemps j’ai espéré le jour de demain. Longtemps j’ai secoué l’arbre. Avec colère. Avec espoir. Je m’y suis adossé et parfois je m’en suis éloigné, déçu. Je lui ai donné mille noms et mille grimaces. Mille images.

Alors demain je vais marcher. Crier. Protester. Défendre ma dignité. Espérer. Car mes plus belles années m’ont été volées par la décennie noire. Puis par les années Bouteflika et ses malfrats. Le plus dur fut l’indignité. J’étais en colère, toujours. Contre moi, contre les miens.

Je vais marcher pour en guérir et réparer en moi l’ordre des jours et de l’âge.
Ce Régime va s’agiter. Ouvrir les prisons pour lâcher les criminels, salir nos jeunes, faire douter, insulter, frapper et lâcher sur nous ses chiens et ses radicaux.

« Ils » veulent même nous terroriser avec les années 90 : si on ne s’agenouille pas, c’est le sang. Ils le répètent partout. Ils veulent nous terroriser. C’est un groupe de terroristes. Un groupe armé qui a volé un drapeau et un hymne.

Ce Régime n’a pas le choix : il sait qu’il est déjà mort et il veut nous le faire payer. « Ils » ne savent pas où aller, ni que faire : Bouteflika va mourir et nous avons ressuscité et « ils » sont au milieu avec leur sacs d’argent et leurs esclaves et leurs familles.

Nous avons le choix quant à nous : marcher, ou rester chacun dans sa maison pendant qu’on nous vole le pays.

Je vais marcher car j’ai des enfants.

Car j’ai de la dignité.

Car j’ai été toujours libre.

Car je suis chez moi et pas chez « eux ».

Car je n’ai rien à perdre et j’ai tout à gagner.

Car cela fait la moitié de ma vie que j’attends ce jour et je ne veux pas passer le reste de ma vie à regretter de ne pas y être allé.

Je vais marcher. « Eux », ils vont courir. « Ils » s’enfuient déjà.

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