Glorifier le terrorisme est certainement grave, voire dangereux. Associer l'islam au terrorisme, dire que l'islam est en soi un vecteur de terrorisme serait un raccourci abusif.
Depuis plusieurs années, en tout cas depuis que la parole est devenue libre chez nous, on observe dans le discours une essentialisation de l’islam, une "zemmourisation" des esprits, la nouvelle mode venue de France, elle est dans l'air du temps, même si cet air est pollué par les pires régressions racistes et islamophobes.
La tuerie commise par un protestant extrémiste en Nouvelle Zélande(51morts), l'attentat commis par un catholique d'extrême droite contre la mosquée de Québec (8 morts), les massacres quotidiens contre les Rohingya de Myanmar par les bouddhistes, ou encore la persécution des Ouïghours en Chine, ne me semblent pas moins atroces, ni moins cruels que l'acte terroriste d'hier en France.
Tous ces attentats, et persécutions ont été commis au nom de la religion, de la race, de la couleur, de l'ethnie, à l'instar de la politique de l'apartheid en Israël contre les palestiniens, appuyée et financée par les pays des droits de l'Homme. De l'homme blanc plus précisément.
Le christianisme, le judaïsme, le bouddhisme... ne font pas meilleure figure à ce chapitre que l'Islam. Ils semblent tous impuissants à endiguer les violences qui se commettent en leur nom, surtout tant que la politique s'en mêle.
Malheureusement nombre de préjugés ou de contre-vérités historiques formulés au moyen d'une grille de lecture simpliste, mais adaptée à son lectorat, avec un but précis : identifier l'islam à la violence. Et nos harkis se prêtent au jeu, sans même prendre la peine de lire l'Histoire.
« Le fait qu’ils soient coupables ne te permet pas de décider de leur sort. C’est à Dieu seul qu’il appartient de leur pardonner ou de les punir. » sourate Al Imrane verset 128
Un verset que vous ne retrouviez nulle part, ni dans la bible, ni dans la torah, ni dans Le Dhammapada, et sûrement pas dans le talmud.