Qu’aurait été Bourguiba sans le coup de pouce du pouvoir colonial français et du Bey ? Un simple bouchon qui vogue au fil de l’eau qui ruisselle. Un avocaillon dans une bourgade sans renommée. Un petit rien, pour ne pas dire, pas grand-chose …
Les thuriféraires de Bourguiba n’acceptent pas de le savoir dépouillé de sa stature divine, être ramené à sa dimension humaine et critiqué pour les déviances d’une Présidence à vie qu’il exerça durant trente années d’absolutisme
Chaque fois que je regarde la photographie de Bourguiba, plié en deux, souriant de toutes ses dents à Lamine Bey, je ne peux cesser de penser que ce moment volé est une introduction à ce que pourrait être la politique.
...L’évidence aveuglante était que Bourguiba voulait l’autorité pour lui tout seul afin d’instaurer une Dictature trentenaire. Il aurait pu s’accommoder d’être un bon premier ministre d’autant que Lamine Bey lui avait cédé les clés de la maison royale en acceptant d’opter pour une Monarchie parlemen
On crée facilement un héros pour disculper ses défaillances et on fabrique sciemment un zéro pour magnifier la puissance du héros. Cette relation inégale, toujours basée sur le mensonge et le parti-pris avait nui à la première et à la seconde République.
Les Semeurs.tn الزُّرّاع