Les morts n’ont décidément pas la même valeur, mais le mépris est toujours le même.

Il est tout simplement humiliant et révoltant d’entendre des voix algériennes, heureusement minoritaires, parler de la Tunisie en tant qu'État failli qui dépend de l'Algérie pour se nourrir et que la solution serait pour l'Algérie d’absorber la Tunisie et d'en faire une wilaya algérienne.

Oui, il y a un mal-être qui s'exprime toujours d'une manière violente, mais si on ignore les causes du mal-être, on en subira encore et toujours les terribles conséquences…

Parmi les reproches qu'on fait à notre révolution, celui d'avoir remis à l'ordre du jour la question de notre identité...

Être facho ne relève d'aucune obédience religieuse, ni d'aucune appartenance politique : c'est une manière d’être au monde, une manière d'appréhender le monde, une manière de vivre dans le monde.

Entre eux et nous, il y a cette grande différence. Il est vrai qu'un tunisien vient de commettre l'irréparable. Pourquoi un français n'agirait pas de la sorte chez nous ? Mais tout simplement parce qu'on ne lui en donne jamais l'occasion ni le motif.

Deux photos, deux épisodes, nous ont révélé la férocité, l'ensauvagement et l'inculture sidérale d'une société otage de ses clichés, de ses préjugés, de son arrogance imbécile, de ses a priori mesquins, de sa cruauté morale et de la déliquescence de ses valeurs…