La capacité autoréflexive est indissociable de l’écriture, de la prise de notes de (sur)vie (à la différence des notes de lecture).
Le 17 janvier 1942, Klemperer note dans le Journal : « Le Curriculum se traîne. Mais je m’y tiens fermement. Et je voudrais tant être aussi l’historiographe de la catastrophe présente »
L’écriture est, on l’a dit, un baromètre : lorsque la situation générale inspire à Klemperer un dégoût particulièrement prononcé, celui-ci se traduit en découragement sur le front de l’écriture …
La singularité de la situation de Klemperer durant les douze années de pouvoir nazi tient au fait que tous ses écrits de cette époque sont scellés sous le même signe …
Lorsque Klemperer évoque les conditions de l’écriture du désastre qu’il pratique, il ne les place, lui, ni sous le signe du geste, ni sous celui de la compulsion, mais bien sous celui de la loi – le devoir …
Dans le récit qu’il consigne de son emprisonnement d’une semaine, fin juin 1941, Klemperer distingue rigoureusement deux phases
Après un désastre majeur, les vivants sont habités par un puissant désir de retour à la normalité, généralement associée à la paix et au cours de la vie qui reprend, dans toutes ses dimensions. Mais ce désir si impérieux est un cache-misère et il dresse des écrans entre le présent post-catastrophiqu
Les Semeurs.tn الزُّرّاع