La Tunisie devrait-elle accepter l'organisation du prochain sommet de la francophonie dont la date, prévue initialement fin 2020, est reportée pour décembre 2021 ?
La haine déchaînée actuellement par la classe politique française sur les musulmans, sous prétexte de lutte contre la radicalisation et le séparatisme, mérite une réponse ferme qui ne laisse pas l'ombre d'un doute.
Le silence assourdissant des autorités maghrébines face à cette déferlante ouvre une autoroute entière aux dirigeants politiques de l'hexagone pour déverser leurs venins ; des dirigeants qui sont en réalité en mal de projets économiques pour leur pays. Ils sont impuissants face à la puissance de la globalisation financière. Ils sont aussi impuissants face à la montée inexorable de nouveaux leaders mondiaux.
La perte de vitesse de l'économie française et la dégringolade des fondamentaux macro-économiques déclassent définitivement cette ancienne puissance coloniale qui assume mal son modeste rôle dans le nouvel ordre mondial qui est en train de s'ériger, presque sans elle.
Autre chose, est pas la moindre : des lobbies israélites extrêmement puissants, au sein même du pouvoir, entraînent l'hexagone dans un conflit qui n'est pas le sien : le conflit palestinien. Dénigrer l'islam et les Arabes d'une manière permanente est le leitmotiv de ces puissants israélites pour gagner à terme la sympathie de l'opinion française en faveur de l'entité sioniste.
Il est donc temps de stopper net cet élan haineux qui entretient une construction dévalorisante et déshumanisante des musulmans en général et des arabes en particulier. L'entretien au quotidien de cette atmosphère est l'outil nécessaire pour justifier in fine l'entreprise coloniale.
Les responsables politiques français devraient plus que jamais revoir leurs copies et leurs analyses de la géopolitique actuelle ; les rapports de forces changent et la puissance israélienne n'est pas éternelle.
La Tunisie doit dire NON à l'organisation du prochain sommet de la francophonie.