La maladie d'Alzheimer est un fléau mondial. Elle est non seulement pénible mais aussi très coûteuse pour l'humanité. Cette maladie plus que centenaire a été longtemps occultée par la communauté médicale avant de voir un regain d'intérêt la concernant à la fin du siècle dernier.
Lors des deux dernières décennies, l'élan de recherche sur cette démence a été très grand et on assiste à une pléthore d'études touchant à toutes les facettes de la maladie.
La recherche a des raisons que la clinique n'a pas mais se dirige-t-on vers une synchronisation entre cette dernière et sa précédente ? L'article de Clifford R Jack paru sur Neurology en Août 2016 semble ouvrir cette voie et il est possible que nous serions amenés dans l'avenir à pratiquer systématiquement une ponction lombaire pour doser l'A-Bêta42 et la protéine Thau phosphorylée dans le LCR et à demander un PET Scan pour mesurer la plaque amyloïde et quantifier la dégénérescence neurofibrillaire devant toute suspicion de maladie d'Alzheimer.
Cela dit, nous ne devons pas nous tromper. Nous ne sommes pas encore au stade de l'évolution vers une définition clinico-biologique de la maladie d'Alzheimer ni au stade de l'établissement de nouveaux critères associant ceux de Dubois à ceux de Clifford mais cela pourrait être licite si la recherche thérapeutique suit et bientôt elle suivra, j'en suis persuadé.
Maladie d'Alzheimer, la recherche bouge et c'est tant mieux pour l’humanité.