Ô mon âme ! Ne sois pas mélancolique... ce n'est pas ta faute d'être différente! Ô mes yeux cessez de verser vos larmes, ce n'est pas votre faute de voir lucidement ce que les gens ne peuvent point voir... Notre monde bascule dans des codes socio-éthiques, un monde de métal, pauvre et acide qui nous emprisonne dans un cachot de rancune odieuse et de fourberie sordide...
Une froidure glaciale nous tue à feux doux, une morosité qui ôte à la vie tout caractère passionnel, on cherche à camoufler nos abus...Mais en fait on est en train de violer nous-mêmes! Notre " être" est déguisé par le " paraître"...
Néanmoins, notre supplice est plus profond que cela... notre âme est tatouée par un poison insipide voire un ravage qui hausse les murailles de l'intolérance entre les hommes, celui-ci est l'égocentrisme. Comme si on vivait un sevrage une rupture avec l’humanisme.
On écrase chaque jour notre humanité, laquelle humanité est ruinée... on ne cherche pas à être unis, on cherche toujours à dévaloriser autrui, à le marginaliser et à le mettre au ban de la société, on le guette au lieu de savourer la liesse et la sainte coutume humaine!
On ne veut pas voir dans la même direction, on ne veut pas être conscients que nous sommes voisins du paradis et non pas de la contrariété... Parbleu! Je veux esquisser un monde ailleurs avec une palette ploychromatique de la passion de l'espoir et de bonheur.
Je veux que le monde ôte le masque de la haine... je veux qu'on purifie nos âmes, qu’on les fasse sortir des scories de la vie, de l'opacité vers la lumière, vers l'horizon, là-bas où j'ai laissé « moi-même » en quête de sa vraie identité perdue entre le flux et le reflux de la cruauté…
Ô mon âme reste vaillante, regarde, là, l'humanité s'en va vers ce lointain horizon, là-bas, pour embrasser son devenir !!! " Après" mille fois, ne dis pas que c'est le sang qui coule, mais je m'impose au sein de la foule.