Ma chaise est restée vide et j’étais absent sans me sentir dans le tort. Je refuse de faire le jeu d’un président auteur d’un coup d’Etat et qui nous emmène tous, petit à petit, derrière la briqueterie.
Maintenant, il a sa constitution qu’il va compléter par une loi électorale et une autre pour régir les partis et les associations. Il se dote du kit législatif du parfait dictateur au vu et au su de tous ceux, personnes ou associations, qui, il n’y a pas longtemps, se croyaient dépositaires des valeurs de la démocratie, de la liberté et du modernisme.
Il s’est joué de tout le monde et surtout de ceux qui le traitaient par-dessus l’épaule. Il choisit ses collaborateurs et les jette sans que personne ne sache les critères de ses choix ou les motifs de leurs disgrâces... or un président aussi autocrate et volatil ne peut tenir longtemps au sommet de l’Etat.
Plus que le soutien populaire, c’est l’appui de l’armée qui maintient ce président à son poste…Mais que valent ces soutiens si les conditions économiques et sociales ne s’améliorent pas? Or la conjoncture aussi bien nationale qu’internationale ne pousse pas à l’optimisme.
Il faut se préparer pour une reprise de la voie démocratique en espérant que ces dernières années servent de leçon à nos apprentis politiques qui continuent encore leurs querelles estudiantines des années 80 et suivantes.