En une semaine, nous avons détruit l’image idyllique d’un pays tolérant, ouvert aux autres et carrefour civilisationnel…En quelques phrases, notre réputation et l’image que nous avons mis plus de soixante ans à construire, sont parties en fumée …
Le président de la Guinée qui accueille ses compatriotes échappés du lynchage populaire assure qu’il a mis en place un pont aérien pour évacuer ses concitoyens et "les sauver des sauvageries et horreurs qu’ils ont vécues… "
La Côte d’Ivoire, qui nous est pourtant proche, dépêche un avion et un ministre pour rapatrier ses nationaux, regroupés dans son ambassade à Tunis, et les arracher "des griffes de hordes de racistes sanguinaires…"
Des dizaines de télés et journaux européens ont parlé, en langage peu amical, des évènements de cette fin de mois de mars en les qualifiant de dramatiques…
Et tous affirment que la situation s’est déclenchée, ou aggravée, depuis un certain discours présidentiel. Un discours qui a réveillé les nazillons qui sommeillaient en ce peuple qui se croit supérieur aux africains…et aux arabes. Ses illusions lui font perdre plus que ses origines, il perd son humanité.
A un moment, le monde a cru que les tunisiens ont réalisé une nouvelle forme de révolution, douce, pacifique et hautement « civilisée ». Il découvre que ça n’a été qu’un vernis qui cachait un penchant pour le fascisme, la haine et la « chmèta ».
Ce sont des signes précurseurs pour des lendemains... que nous souhaitons plus pacifiques et sereins.