La décision de la Banque mondiale de suspendre les discussions avec l'état tunisien si elle n'est pas démentie (et elle est avérée pour le moment) est une punition collective pour tout le peuple tunisien suite il est vrai à des propos irresponsables et dont la conséquence n'a pas été mesurée à sa juste dimension par les plus hautes autorités de l'état tunisien.
Irresponsables car dénuées de tout fondement irréfutable à ce jour, irresponsables car même les récents communiqués parlent de stupeur quant à une réaction jugée démesurée.
Est-il légitime pour les instances internationales de sanctionner un peuple qui est divisé sur cette même question entre supporters inconditionnels pour des raisons que seule la sociologie et la psychiatrie permettent d'appréhender et une société civile en large majorité opposée à ces propos et qui l'a exprimé d'une voix forte aussi bien sur le terrain que dans toutes les formes de la communication.
Ceci ne présage rien de bon pour ce pays meurtri. Ceux qui vont en pâtir et en faire les frais sont tous ceux qui peinent de plus en plus à joindre les deux bouts et à faire face à leurs besoins les plus basiques.
Est-il impensable que ces temps durs qui s'annoncent sonnent la fin de ce populisme criminel ? Qu'ils sonnent la fin des divisions d'un peuple en mal d'une ambition commune ?
Les voies de sortie sont toujours possibles mais sous-entendent tous de nous arrêter tous, de dire haut et fort que cette voie dans laquelle nous nous sommes engagés ne mènera à rien et de prendre conscience qu'un navire qui coule coulera aussi bien avec ses passagers de troisième classe que de sa première classe et même avec ses capitaines.
N'est-il pas temps d'entendre la voix de la raison enfin ?