Le chiffre d'affaires d'une entreprise est un chiffre brut de ses ventes de biens et de services. Il ne mesure rien du tout ... Il donne juste une idée sur la taille de l'entreprise dans son domaine sachant que cette taille est très tributaire de son secteur d'activité.
Une entreprise de textile fait un chiffre d'affaires énorme et emploie beaucoup de main-d’œuvre mais dégage une plus-value limitée.
La plus-value d'une entreprise est son chiffre d'affaires diminué de ses charges de fonctionnement (achats consolidés , salaires, services, etc..)... C’est cette plus-value qui donne une indication véritable sur l'apport de la société au PIB du pays.
Sur ce résultat net, la société paye ses impôts. Sur le résultat net après impôts, la société distribue ses dividendes éventuellement.
La corrélation chiffre d'affaires / résultat net n'est ni évidente ni scientifique ni économique.
Leçon d'économie sociale Nr 2 à une administration en dehors du temps :
Le salaire de 50 mille dinars brut par an n'est pas un haut salaire. Il correspond a un salaire mensuel net de 3074 DT (12 mois) et 2840 DT (avec 13eme mois), ce qui est le salaire d'un cadre moyen et débutant dans le secteur privé.
Il est vrai que ce salaire est un salaire très élevé dans la fonction publique et ne correspond pas à la grande majorité des fonctionnaires. Un ministre a un salaire mensuel net de 4300 DT dans nos contrées et un Directeur général de 25 ans d'ancienneté a un salaire net de 1900 DT par mois avec un avantage en nature -voiture- de 1000 DT.
Considérer que ce niveau de salaire est élevé et nécessite d'être taxé à 40% alors que déjà 35% était considéré comme un taux exorbitant est une vue très déformée de l'administration tunisienne aux commandes aujourd'hui et qui légifère pour elle et rien que pour elle.
L'absence de concertation sociale est aujourd'hui un grave problème qui menace notre vie commune. Ce n'est pas normal que cette administration qui fait de plus en plus partie du problème et pas de la solution se voit confier l'avenir du pays et sa législation sans aucun contre-pouvoir.
Leçon d'économie Nr 3 a une administration en dehors de l'espace :
Un des facteurs clés de la compétitivité d'une économie est sa stabilité réglementaire. Car les investisseurs nationaux et étrangers cherchent avant tout une stabilité réglementaire...sur plusieurs années.
Ils ne peuvent pas faire leurs plans d'affaires dans un pays qui s'amuse à changer les règles tous les ans et comble de l'arbitraire : avec effet rétroactif parfois !!!
Notre administration qui gouverne le pays n'a jamais compris que la stabilité réglementaire est cruciale pour l'investissement et leur pérennité. Cette administration a perdu beaucoup de ses compétences et est devenue vieille et dépassée, et en plus elle est arrogante et croit qu'elle détient la vérité !!!
Combien de fois on a changé le taux IS ces dernières années ? Et sans aucune évaluation ou étude d'impact ?