Si El Béji va de déconvenue en déconvenue et sa popularité connait une chute vertigineuse. Déjà bien mal en point dans les sondages ces derniers mois, il a encore perdu des points de popularité en novembre, atteignant un score de 18 % loin derrière Chahed, accrédité de 35%, selon un dernier sondage.
Le président n’en finit plus de chuter depuis un an, puisqu’il a perdu plus de la moitié de son capital sympathie depuis janvier 2018 (50%).
Pour se remettre en selle et reprendre la main, il cherche à déstabiliser Chahed en favorisant une explosion sociale provoquée et conduite par l'UGTT, qui profiterait des difficultés réelles socio-économiques catastrophiques que connait le pays.
La situation est en effet alarmante. Les événements se sont accélérés ces derniers jours et ont pris une tournure grave et inattendue actant la rupture profonde entre le chef de l’Etat et le chef du gouvernement.
Le chef de l'Etat, dans une manœuvre qui ressemble plus à une manigance, a réuni à Carthage gouvernement, patronat, syndicat, parlement et partis politiques pour les désigner comme responsables de la crise et les mettre devant leurs responsabilités, une manière de prendre le peuple à témoin, de se hisser au dessus du lot, de se défausser de ses échecs, d’apparaître comme le sauveur suprême, le garant de l’intérêt national et de l'union nationale, le rassembleur et que pour les prochaines élections " si elles ont lieu, il sera l'homme indispensable et providentiel " .
Seulement voilà, il oublie qu'il est une cause principale du problème, que c'est lui qui attise le feu. Béji joue au pompier pyromane" il allume le feu et se demande d'où vient la fumée "
C’est un président qui se défausse de ses échecs. Il veut faire croire au fond que la crise était due à ses prédécesseurs et qu’actuellement elle est due au gouvernement Chahed. Il semble que Si El Béji est devenu amnésique, il a vite oublié que c'est lui qui a nommé Essid puis l'a évincé en l'accusant d'avoir échoué avant de faire rebelote avec Chahed.
Paradoxalement, Il y a un président qui est là, qui s’immisce partout, qui joue le beau rôle, qui analyse, qui critique sévèrement la gestion du chef du gouvernement mais qui n’est responsable de rien.
La réalité, c’est que depuis qu'il est président, la dette a explosé, le Dinar a plongé, le pouvoir d'achat a chuté, l'inflation et le chômage ont augmenté, l’investissement a baissé, Si El Béji, lui, qui nous a promis un " barnaméj idawékh" va finir son quinquennat avec près de 90% de dette, un euro à quatre Dinars, outre aux pénuries alimentaires et de médicaments.
C'est très choquant de voir quelqu'un qui est en responsabilité depuis cinq ans , nier toute responsabilité dans la situation catastrophique de la Tunisie et nous dire ça va mal mais c'est la faute à Chahed, aux autres, à tout le monde.
Certes, Chahed a une grande responsabilité mais c'est surtout la faillite et la banqueroute de Si El Béji, c'est lui le premier responsable, c'est lui qui a désigné Essid, c'est lui qui a désigné Chahed.
En attendant, les Tunisiens et surtout les classes moyennes et défavorisées continueront à souffrir. Dommage les Tunisiens méritent mieux, beaucoup mieux.