5ème jour du sit-in de protestation des universitaires dans un silence glacial des TV nationales et un mutisme persistant des autorités de tutelle quant à la réalisation des revendications.
Le sit-in ne désemplit pas, le moral est au beau fixe. Les députés défilent ; au moins 6 sont venus aujourd'hui et tous trouvent noble la cause que les universitaires défendent et confirment tout leur soutient en déplorant les conditions lamentables dans laquelle se trouvent plongés les sit-inneurs au siège du ministère ainsi que la manière dont les autorités traitent la crise universitaire.
Tous comprennent que l’université publique est en grand danger de désertification ; en effet, sans augmentation de son budget, sans changement profond de la politique de l’enseignement supérieur, sans stratégie de recherche et sans restitution immédiate du prestige et de la position sociale de l’universitaire par un salaire en conformité avec le diplôme qu’il détient, l’université publique est voué à une descente aux enfers qui l’empêchera de jouer son rôle d’ascenseur social et de pourvoyeur d’emploi.
Tous comprennent aussi que la cause défendue touche à la souveraineté même du pays et doit être déclarée grande cause nationale. Ce 5ème jour de sit-in et de résistance des universitaires est également marqué par la réception par les grévistes d’un fax honteux d’intimidation les invitant à remettre leurs examens sous peine de dépasser la date limite pour le versement de leur salaire et ce dans le seul but de faire capoter leur lutte pour la renaissance de l’université publique.
Honte à tous ceux qui ont participé à cette décision car ils passeront tôt ou tard à la poubelle de l’histoire de l’université publique tunisienne.
L’universitaire ne s’humilie pas ! L’universitaire n’obéit pas au chantage !