Un certain député à l’automne de sa vie, s’est mis en colère contre la décision du bureau de l’ARP relative au prélèvement de 100 dinars sur le salaire du député qui s’absente d’une Assemblée Générale ou d’une réunion de commission. Cet « honorable député » (Ahmed Saïdi) s’est écrié « les députés ne sont pas des ouvriers pour qu’on prélève sur leurs salaires, chaque fois qu’ils s’absentent ». Nous avons dans ce pays beaucoup de gens comme lui, qui non seulement ont vécu et vivent aux dépens de la misère des travailleurs, mais en plus se permettent le luxe de les insulter et de les mépriser.
Ils sont par ailleurs, fous furieux quand les gosses de ces ouvriers refusent le sort de leurs parents. Ainsi vous les entendrez ici et là, critiquer les jeunes en ressassant les mêmes balivernes du type les « jeunes sont paresseux » ou des fois des remarques encore pires du style « ce n’est pas normal dans ce pays tout le monde veut avoir le même standing de vie ». Le standing, est réservé à eux, eux, « les grands savants », « les grands artistes » « les dirigeants » « les grands partout et dans tous les domaines ». Eux qui ont sauvé ce pays du sous développement.
Comment ce « type » n’a-t-il pas pu avoir honte ? Honte, de revendiquer le droit de ne pas accomplir son devoir et se permettre, en l’occurrence, de mépriser des travailleurs qui gagnent leur pain honnêtement et à la sueur de leur front.
Le président de l’ARP connait bien la mentalité de ses troupes : il a choisi des sanctions pécuniaires pour les rappeler à l’ordre. La colère de ce « cher » monsieur et les applaudissements des ses semblables prouvent qu’il a touché leur point sensible.
Ce genre de personnes, jamais rassasiés à force de s’empiffrer, ont une cervelle qui n’a jamais pris la « peine » de fonctionner. Résultat, ils n’ont aucune répartie, aucun discernement, l’arrogance et la bêtise les aveuglent. Ils sont pitoyables car c’est triste qu’à l’automne de sa vie, on demeure insensible aux sentiments humains et qu’on pleurniche pour cent dinars.
Ce pays ne verrait jamais de beaux jours tant que ce genre de « bien pensants » existent.
Même un député de l’extrême droite lepéniste n’oserait jamais afficher un tel mépris envers les travailleurs.