Journal de la Révolution Tunisienne – Avril et Mai 2012

Photo

6 avril

Selon « l’opposition » tunisienne, la Tunisie vit aujourd’hui ses heures les plus sombres : un taux de croissance négatif, un taux de chômage en hausse, l’insécurité règne, le « pays du jasmin », du soleil et du sable fin est en passe de devenir un nouvel Afghanistan sous protectorat du Qatar…

Alors vivement les prochaines élections, pour que cette « opposition » libéralo-gaucho-moderno-démocrato-socialo-DESTOURIENNE arrive au pouvoir… à ce moment-là, la Tunisie retrouvera les taux de croissance, de chômage et surtout la sécurité et la modernité qu’affichait allègrement notre « très regretté » BEN ALI…

Mais en attendant… Soyons TOUS unis, tel un seul homme, derrière LA MOMIE…

Scandant à haute voix : « BOURGUIBA n’est pas mort! VIVE BOURGUIBA… MIRACLE… LE CADAVRE BOUGE… IL EST ENCORE EN VIE…

BERROU7… BEDDAM… NEFDIK YA BOURGUIBA»…

Saloperie de contre-révolution…

21 avril

A propos de "l'Appel de Tunis" d'Essebssi et compagnie…

Après 50 ans de sommeil paisible à l'ombre de la double dictature ; celle de Bourguiba le mégalomane et de Ben Ali le voyoucrate, voilà que B. C. Essebssi se réveille pour nous jouer la farce du chantre de la liberté, du modernisme et du progressisme... Mais il oublie qu'il arrive un peu tard... il arrive après une Révolution...

Il oublie aussi que ce peuple, qui a forcé le destin et qui a offert au monde l'un des plus beaux espoirs de ce début de siècle, n'a nullement besoin des "appels" d'outre-tombe pour savoir défendre sa liberté arrachée au prix le plus fort, contre toute tentation d'un retour en arrière…

D'ailleurs, si retour en arrière il y a, c'est bien avec ce monsieur qui l'incarne à merveille par sa présence active ou passive à quasiment tous les épisodes sombres de notre histoire moderne... Et si danger il y a, c'est bien dans ce ramassis hétéroclite qui se cache derrière lui, en quête d'une nouvelle virginité, qu'il faut le chercher…

Messieurs de la contre-révolution...l'on ne peut pas faire de la haine et de l'esprit revanchard contre une majorité élue du peuple, une politique…

Celle-ci exige un degré de noblesse qui vous fait gravement défaut…

4 mai

Les jours de "l'intelligentsia" passent... et se ressemblent…
Quel ennui...Pourquoi les "progressistes" ne progressent-ils pas?
Toujours la même chanson…

5 mai

La Tunisie nouvelle a tout intérêt à sortir du carcan de l'exclusivité française et occidentale et diversifier, sans complexe, sa collaboration économique et scientifique avec des pays comme le Brésil, l'Inde, l'Iran, la Malaisie, l'Indonésie, le Japon, la Corée du Sud, la Turquie, etc... S'ouvrir également sur les cultures Sud-américaine, asiatique et africaine…

11 mai

Adnen Hajji, sait-il que « Faire la révolution, c'est prendre le pouvoir et la richesse, pas les anéantir »? Sait-il, aussi, que « Le meilleur moyen de faire avorter la révolution, c'est de trop demander »?

Ce n'est pas parce qu'on a un passé contestataire (événements de Redeif) que l'on obtienne un chèque à blanc d'un "éternel révolutionnaire"... M. Hajji Adnen a sombré, depuis un moment déjà, dans la contre-révolution... Autrement comment appelle-t-on l'appel au meurtre, le jeu sur la fibre régionaliste et séparatiste?

Ce monsieur est habité jusqu'à l'os par la haine des Islamistes conjuguée à un stalinisme viscéral...

Pauvre gauche qu'est la notre... à l'absence d'imaginaire elle accumule le verbiage stérile et la course à l'encontre du temps....

Je me demande qui est rétrograde dans cette affaire!

12 mai

Qu'est-ce que la "droite" et qu'est-ce que la "gauche" dans le contexte tunisien postrévolutionnaire? (C'est une question que je me pose le plus sérieusement du monde).

13 mai

Peu importe pour nos "Démocrates Progressistes..." la manière dont se déroulent des élections, pourvu que le résultat soit "bon"...

Traduction du mot "bon" : c'est quand les Islamistes sont laminés... peu ou pas du tout représentés…

Pour cette raison, toute "démocratique", on les voit depuis hier fascinés par les résultats des élections législatives en Algérie... En cela, nos "Démocrates Progressistes" tunisiens se montrent plus royalistes que le Roi…

C'est qu'ils ont pris l'habitude de faire de la politique sans les idées... mieux encore, ils s'adonnent à l'exercice de la politique et des idées, mais sans les PRINCIPES... Voilà au fond ce qui leur fait gravement défaut, les principes !

14 mai

Ahmed Ben Salah : une figure politique tunisienne qui force le respect... toujours lucide et visionnaire, il donne ici le diagnostic juste de la situation actuelle... dont les difficultés sont principalement le fruit des gouvernements Ghannouchi et Essebssi... Surtout Essebssi figure emblématique de la contre-révolution…

18 mai

Quand la paranoïa atteint son paroxysme…

Sous couvert d'un jargon en apparence académique, l'auteur nous montre ici un cas d'école d'une hystérie obsessionnelle doublée d'une grave myopie, auxquelles se rajoutent l'anachronisme d'une idéologie obsolète et d'un terrorisme intellectuel où le stalinisme soviétique et le jacobinisme français font bon ménage... le tout sur un fond d'imaginaire frigide et d'une impuissance irréversible…

Courage... la guérison arrive parfois sous forme d'un miracle!

(Lisez et vous comprendrez de quoi notre pseudo élite est malade)

"SECRET DE LA REVOLUTION TUNISIENNE :
La révolution tunisienne est un artifice, un simulacre ou une rhétorique qui dissimule le projet de lutte internationale contre le terrorisme islamiste international. Un contrôle de territoire hyper médiatisé qui vise non pas l’instauration d’un Etat démocratique, mais plutôt rendre conventionnelle la guerre aux « terroristes islamistes » jusqu’ici non localisés et imprévisibles et très dangereux. En réponse aux attaques terroristes du 11 septembre, les USA nous ont offert "la Révolution" du jasmin qui n'est pas une révolution mains bien plus, une territorialisation de "l'ennemi terroriste" déterritorialisé et mondialisé. Ben Laden, et Al Qaeda, et Ghannouchi et Ennahda, etc. sont des métonymies, de simples raccourcis pour désigner des réalités plus complexes, non étatiques. Les conséquences du choix des islamistes en Tunisie et par ailleurs dans les autres pays arabes, sont la réponse du droit international la plus adéquate pour les « islamistes-terroristes » jusqu’alors déterritorialisé et mondialisé, celui d’avoir un Etat, l’ennemi localisé, et la guerre sera une guerre classique d’un Etat à un Etat. Le but affiché des « islamistes » ne semble pas être autre chose qu’une aspiration au pouvoir, mais la nature de leurs acteurs se dissocie du territoire sur lequel ils ont vocation à s’exercer. Leur projet est de détruire (et non déconstruire) l’édifice intellectuel des Lumières (c’est-à-dire la philosophie des droits de l’homme et le légalisme occidental). Rappelant que pour Hannah Arendt, le rôle de la philosophie « réside dans les lois et les institutions humaines ». Et c’est toute la négation de l’héritage des Lumières à travers le triptyque laïcité- raison-modernité, et nous pouvons rappeler à cet effet Kant pour qui: « Les Lumières se définissent comme la sortie de l’homme hors de l’état de minorité, où il se maintient par sa propre faute ».La minorité est l’incapacité de se servir de son entendement sans être dirigé par un autre (Kant).Les attaques terroristes du 11 septembre ne son pas l’œuvre de BEN LADEN, mais bien de tous les islamistes du monde entier (dont RACHED GHANNOUCHI), qui étaient des « ennemis terroristes » non localisés (déterritorialisés) et mondialisés. On leurs offrant un territoire (grâce aux prétendues Révolutions arabes), les USA permettent aux « ennemis islamistes terroristes » (les combattants irréguliers) déterritorialisés jusque là, de devenir territorialisés et repérable dans un territoire et ainsi la guerre redevient classique et conventionnelle celle de la guerre d’un Etat à un Etat. Le risque pour la Tunisie, c’est des dommages humains irréversibles sachant l’élan « suicidaire » de ces groupes islamistes devenus (territorialisés) surtout en leur permettant d’être à l’intérieur des institutions névralgiques de l’Etat (transformation des lieux de cultes en des cellules terroristes), l’armement des groupes les plus radicaux, l’infiltration des institutions sécuritaires (l’intérieur et l’armée) etc.Ca va être une guerre sans merci, à moins que les tunisiens, aujourd‘hui et non pas demain désarment ces groupes sur tous les plans (institutionnellement les désavouer et les destituer, et matériellement) ce qui implique la mise en place d’une armée de libération.
Ahlem HANNACHI, Enseignante-chercheur de Droit Privé".

22 mai

« Osez ! Ce mot renferme toute la politique de notre révolution. »
Louis Antoine de Saint-Just


« Le gouvernement de la révolution est le despotisme de la liberté contre la tyrannie. »
Robespierre

Dans une Révolution l'on ne peut à la fois ménager la chèvre et le chou… Un gouvernement qui se réclame de la Révolution doit, sous peine de sombrer dans l'immobilisme et le discrédit trancher net… sans hésitation ni tergiversation… Car, personne ne reprochera à un tel gouvernement de n'avoir pas transformé la Tunisie en deuxième Suisse ; mais tout le monde lui en voudra d'avoir permis, ne serait-ce qu'un petit doute, sur une possible survie de l'ancien régime, pis encore, sur son retour triomphal à la barbe d'un pseudo « perfectionnisme judiciaire »…

Commentaires - تعليقات
Pas de commentaires - لا توجد تعليقات