Il est de notoriété publique que la justice, dans bien des pays, prend son temps pour juger, ce qui est assez normal me direz-vous, il ne faut pas confondre vitesse et précipitation, surtout lorsqu’il s’agit de porter des accusations graves. La Cour pénale internationale ne déroge pas à la règle, du moins dans certains cas, en effet dès le 17 mars 2023 elle lançait un mandat d’arrêt international contre le Président russe Vladimir POUTINE, alors que l’attaque de la Russie remontait au 24 février 2022. Donc moins d’un an après le début de l’attaque le CPI avait jugé, tranché et condamné… Un exploit !
Un exemple de célérité à enseigner.
Par contre lorsqu’il s’agit d’Israël les délais ne sont plus les mêmes, en effet plusieurs plaintes ont été déposées contre cet état et on apprend par un communiqué de la CPI que « Le Bureau du procureur confirme qu’il mène actuellement une enquête sur la situation dans l’État de Palestine ». Une enquête qui a débuté le 3 mars 2021 et qui porte sur les crimes de guerre commis le 13 juin 2014 à Gaza et en Cisjordanie, y compris à Jérusalem-Est. Dix ans (10) ! Et on ne sait toujours pas combien de temps durera encore cette enquête. Et qu’on ne vienne pas me parler d’équité, de justice et autres concepts utilisés, manipulés, dévoyés par les puissances occidentales pour asservir le reste du monde.
Quand je pense que le logo de la CPI est une balance ! Un objet censé représenter l’équilibre et repris par la plupart des pays…
Un symbole dont l’origine remonte à la mythologie grecque et qui est figuré par Thémis, déesse de la justice, représentée avec un bandeau sur les yeux, une balance dans une main et une épée ou un glaive dans l'autre.
- Le bandeau sur les yeux figure donc l’impartialité. Elle ne voit pas les accusés, elle peut donc juger sans parti-pris.
- La balance représente l’équité.
- Le glaive quant à lui symbolise l’aspect répressif de la Justice, dont le rôle est aussi de sanctionner.
Selon le communiqué de la CPI le Bureau du procureur, qui a mis en place une équipe chargée d’enquêter, a collecté un volume important d’informations. Question au bureau du procureur, qui ne répondra certainement pas : les enquêteurs ont-ils un jour été autorisés à se rendre dans les territoires palestiniens en toute liberté ou se sont-ils contentés des communiqués de l’état d’Israël ? Auquel cas on connaît d’avance le verdict : non-lieu !
Aujourd’hui le monde entier crie au scandale et dénonce les crimes de guerre, mais aussi la complicité des états occidentaux qui financent et arment un état colonial coupable de crimes de guerre et de nettoyage ethnique, entre autres crimes…
Mais la CPI a encore besoin de temps, d’informations, de témoignages et d’analyses pour déterminer si Israël est coupable ou non, alors qu’en moins d’un an Poutine était jugé, condamné et sous le coup d’un mandat d’arrêt international… Proprement incroyable !
Mais quel individu censé pourrait encore aujourd’hui faire confiance à une justice pareille, une justice qui symbolise à merveille le deux poids-deux mesures.