Le docteur Kamel Eddine FEKHAR est décédé à l’hôpital Frantz Fanon de Blida. Un assassinat programmé et exécuté par une justice aveugle, aux ordres d’un pouvoir inique. Il est mort dans l’indifférence générale. Il est mort après une grève de la faim de 54 jours, dans un silence assourdissant. Il est mort sans avoir accepté de courber l’échine et de se plier à un système que toute la société rejette. Il est mort de s’être battu pour la LIBERTÉ.
Pour NOS LIBERTÉS.
Aujourd'hui les réseaux sociaux se mobilisent pour condamner son assassinat politique, car s'en est un, exiger que la lumière soit faite et que justice soit rendue au docteur Fekhar.
Mais il est trop tard pour agir, quelles que soient les actions entreprises rien ne peut redonner la vie au docteur Fekhar. Rien ne peut le rendre à sa famille.
Le docteur Fekhar est la victime d'un double assassinat politique. Certes il a été assassiné par le pouvoir en place, mais aussi par notre passivité, qui nous rend tous complices de son meurtre.
Alors cessons de verser des "larmes de crocodile" et assumons notre lâcheté et notre complicité, mais faisons de ce sentiment de culpabilité qui nous envahi, une arme contre l'injustice. Ce n'est pas une fatalité, nous pouvons arrêter de regarder ailleurs quand notre voisin est victime de l'arbitraire.
Le pouvoir annonce que les deux jeunes, qui ont bousculé le policier arroseur (au gaz lacrymogène) de la foule lors de la 13èmé marche, ont été écroués. Nous devons nous mobiliser pour empêcher qu'ils soient à leur tour victimes de la vengeance du système.
Agissons pour éviter qu'il y ait d'autres Mohamed TAMALT et Kamel Eddine FEKHAR, apprenons à exprimer notre solidarité avec les gens qui en ont besoin, au moment où ils en ont besoin. Pas après !