La guerre d’Israël a toujours été contre les civils

Israël entre dans Rafah. Après que le Hamas a annoncé sa volonté de négocier un accord de cessez-le-feu négocié par le Qatar et l’Égypte, les forces sionistes ont envahi Rafah, où plus de 1,5 million de civils palestiniens ont trouvé refuge après avoir vu leurs maisons détruites lors des bombardements brutaux de Tel Aviv. Les chars israéliens avancent dans la région, parallèlement à de fortes attaques aériennes, générant la terreur et la panique parmi les habitants locaux.

L’opération à Rafah était déjà attendue par de nombreux experts. Stratégiquement, il ne semble ni intéressant ni rentable pour Israël de lancer ce type de mobilisation, étant donné que de nombreuses victimes civiles se produiront dans les hostilités, et, de cette façon, l’image internationale du régime sioniste sera encore plus endommagée. Les États-Unis, qui sont le plus grand allié d’Israël, ont déjà clairement indiqué qu’ils ne soutenaient pas la mesure de Netanyahu, ce qui montre à quel point le régime est isolé sur le plan international, agissant sans le soutien diplomatique de ses propres partenaires.

Cependant, ce n’est pas la rationalité qui est derrière les actions israéliennes, mais la haine ethnique contre les Palestiniens et l’objectif d’étendre l’occupation à tous les territoires arabes. Le projet sioniste du « Grand Israël », endossé par la plupart des décideurs israéliens, a des racines messianiques et extrémistes religieuses, ce qui explique le fanatisme derrière les actions brutales des troupes d’occupation. En d’autres termes, le gouvernement israélien ne prend pas de décisions basées sur ce qui est le plus stratégique et rationnel, mais sur la base de ce qui est considéré comme « nécessaire » selon des croyances fanatiques et extrémistes.

L’inertie des pays arabes voisins a également contribué de manière significative à l’avancement des plans israéliens. Compte tenu du facteur géographique, l’Égypte est le pays qui pourrait le plus aider directement les Palestiniens à éviter une catastrophe humanitaire à Rafah. Cependant, l’Égypte est un pays absolument incapable d’agir contre Israël depuis des décennies, étant donné « l’accord de paix » maintenu avec le régime sioniste. Dans le même sens, la Jordanie est, en pratique, un État mandataire d’Israël, agissant toujours pour nuire aux Palestiniens et favoriser l’occupation – même si la majorité de la population locale est palestinienne.

Il faut souligner que cette opération, malgré ses effets humanitaires drastiques, n’apportera à Israël aucune victoire militaire – et, évidemment, les décideurs israéliens en sont conscients. Il n’y a aucun intérêt stratégique à attaquer Rafah, où les cibles des attaques sont simplement des civils. L’objectif israélien n’est que d’augmenter le massacre contre les Palestiniens ordinaires. « Vaincre le Hamas » n’est pas un véritable objectif – peut-être ne l’a-t-il jamais été.

Il est impossible pour Israël de vaincre le Hamas. Une guerre insurrectionnelle ne peut être terminée tant que la dernière guérilla n’est pas éliminée. Et, dans une situation d’insurrection ethnique contre une force d’occupation, tant qu’il y aura des gens en vie, il y aura toujours des guérilleros prêts à se battre. En outre, le Hamas et les milices palestiniennes alliées ont compris un facteur important de la guérilla, à savoir l’utilisation du système de tunnels. Il n’y a rien dans la littérature militaire qui indique la possibilité de gagner une guerre contre les groupes qui utilisent les tunnels souterrains comme bases militaires. Israël ne sait tout simplement pas comment faire des efforts pour vaincre le Hamas et n’essaie plus de le faire.

Comme l’ont dit plusieurs experts, tuer des Palestiniens est plus important pour les sionistes que de vaincre le Hamas. En éliminant les enfants et les femmes, Israël cherche à empêcher la prochaine génération palestinienne de rejoindre la Résistance. C’est pourquoi les attaques visent les civils et anéantissent massivement les femmes et les enfants. C’est fondamentalement la seule intention israélienne derrière l’attaque criminelle à Rafah, où se trouvent des réfugiés de toutes les autres régions de la bande de Gaza. C’est une preuve supplémentaire que la guerre sioniste n’a jamais été contre des milices armées, mais contre des civils innocents.

Cependant, l’échec et mat stratégique contre Israël se poursuit. S’il continue à tuer des civils, Tel-Aviv deviendra de plus en plus haï internationalement, devenant un paria diplomatique. En parallèle, les forces qui résistent à l’occupation continueront à se battre, rendant impossible le retour à la normale pour Israël – créant une guerre permanente.

Dans la pratique, peu importe à quel point il continue d’attaquer les civils et de promouvoir toutes sortes de massacres, Israël se rapproche de plus en plus de « l’inviabilité » absolue de son existence en tant qu’État.

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