Complot contre l'autorité de l'armée" et "Complot contre l'autorité de l'Etat" !!!

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Pour permettre la manifestation de la vérité, la justice devrait auditionner (il faut faire très attention au lexique juridique tellement il est galvaudé ces temps-ci) 4 personnages clé liés à ces complots présumés.

Ahmed Gaïd Salah. Il est le premier à avoir utilisé, le 30 mars, le terme atteinte à l'armée. Plus tard, il a évoqué à maintes reprises cette notion de complot avant de citer nommément Toufik. Il a donc en sa possession des informations, des pièces, des documents que la justice doit verser dans le dossier. Son témoignage est capital pour permettre à la justice d'instruire à charge et à décharge ce dossier.

L'ancien président Bouteflika. Ces complots présumés ayant été fomentés pendant son exercice, il ne pouvait en ignorer l'existence. Son témoignage est capital car lui aussi est partie prenante.

Les discussions entre Toufik et Said - à supposer qu'elles relèvent du complot - ne pouvaient jamais avoir lieu sans l'assentiment et l'association étroite de l'ancien président. Said et Toufik ne pouvaient pas s'engager dans la démarche de proposer à Zeroual de diriger la transition en concomitance avec le limogeage de Gaïd Salah sans que Bouteflika ne soit associé.

L'ancien président ne bénéficie d'aucun privilège d'exception qui l'empêche de livrer son témoigner. Au juge d'apprécier le rôle de Bouteflika qui le ferait, en fonction des éléments en sa possession, passer de statut de témoin à celui de prévenu.

Liamine Zeroual. C'est à lui que le duo Said et Toufik a proposé de présider la transition. Dans son communiqué du 2 avril, Zeroual n'a pas tout dit surtout à propos de ce qui s'est passé après sa rencontre avec Toufik. Il y a eu des choses qui se sont passées qui sont susceptibles, dans le cas où Zeroual venait à témoigner, d'apporter des témoignages et des éclairages sur ces présumés complots.

Zeroual a décidé de prendre à témoin l'opinion en révélant l'existence et l'objet de cette rencontre. Il n'est pas homme à se dérober si la justice venait à le convoquer.

Khaled Nezzar. Lui aussi a apporté un témoignage sur sa rencontre avec Said et l'échange téléphonique qu'ils ont eu plus tard. C'est au cours de ces échanges que Said Bouteflika a évoqué la possibilité de décréter l'état de siège ou l'état d'urgence. Manifestement, le commandement de l'armée n'était pas associé dans cette démarche par les frères Bouteflika.

Pouvait-on envisager de décréter l'état d'urgence ou l'état de siège sans que l'état-major de l'armée ne soit informé? Said ne pouvait évoquer ses desseins sans que le président ne soit mis au courant. Nezzar ayant décidé spontanément ou sur conseils de rendre public ses échanges avec Said, son témoignage devant un juge peut éclairer encore davantage cette affaire.

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