Tunisie : Un taux d’épargne des plus bas au monde

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Si on veut résumer un des problèmes macroéconomiques de la Tunisie en un seul graphe, ça serait celui-ci. Le pays a un des taux d’épargne les plus bas au monde et ceci depuis des décennies.

Ce taux est calculé comme étant 1 - consommation/richesse total crée. C’est pareil comme pour un ménage, si quelqu’un gagne 100 et dépense pour consommer 80, son taux d’épargne est de 20%. Si quelqu’un dépense pour investir (construire une maison, acheter une machine pour produire) ce n’est pas de la consommation.

La Tunisie est arrivée au point que pour 100 de richesse créée, 93 vont à la consommation et très peu reste pour investir.

Pour un pays encore en développement comme la Tunisie où il y a encore beaucoup de potentiel pour construire de l’infrastructure et investir, le taux d’investissement du pays devrait être au moins à 20% de la richesse créée.

Mais comme la Tunisie consomme beaucoup par rapport à la richesse créée, pour investir 20% de la richesse créée alors que le taux d’épargne est de 7%, il faut aller chercher l’argent ailleurs chez les pays qui épargnent beaucoup (le Japon, la Chine, l’Allemagne, la Corée du Sud, la Suisse...). C’est ce qui fait que la dette extérieure augmente en continu et a dépassé 100% du PIB.

Pourquoi le taux d’épargne est faible en Tunisie :

- La Productivité ou production est faible car le chômage est élevé et beaucoup de femmes préfèrent rester à la maison après le mariage alors qu’elles réussissent mieux à l’école, car le rêve en Tunisie est de trouver un مسمار في حيط dans l’administration, car l’enseignement se dégrade, etc. etc. Pour ceci il faut un grand plan de relance supply side en baissant les taux, en orientant les subventions vers l’appareil productif à la place du pain et du carburant (subventionner et donner des aides pour investir et non consommer) etc. etc.

- Car le secteur public a un énorme déficit, le secteur public englobe l’état, les entreprises publiques, les caisses de sécurité sociale, les collectivités locales dont le déficit ou le taux d’épargne est négatif à hauteur de 8 à 10% de la richesse globale créée (PIB) et donc dépensent plus que les revenus des taxes et valeur ajoutée créés. Si le secteur public revient à l’équilibre, le taux d’épargne reviendra à un niveau plus acceptable et soutenable de 15%.

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