Sommet de l’OTAN à Washington : la « zone d’exclusion aérienne » dans l’ouest de l’Ukraine officialise l’entrée en guerre

À peine vingt-quatre heures se sont écoulées depuis le début du sommet de l’OTAN à Washington que l’importance cruciale - et oserais-je dire historique - de ce forum est apparue dans tout son drame.

L’accord de défense signé entre la Pologne et l’Ukraine et annoncé et illustré à Washington a ouvert le bal. Le point crucial est, à mon avis, le pouvoir accordé à la Pologne par l’Ukraine d’abattre tout objet survolant le ciel de l’ouest de l’Ukraine et jugé dangereux (drone, avion, missile, etc.).

Une possibilité déjà en soi annonciatrice d’énormes risques compte tenu du fait que les Russes ont déjà déclaré que dans le cas où l’un de leurs avions ou missiles serait touché par des anti-aériens déployés de l’autre côté de la frontière (par rapport à l’Ukraine), ils n’hésiteraient pas à riposter. Inutile de dire que les Russes ont toujours fait de la prévisibilité un outil de gestion des conflits afin que les adversaires puissent mieux peser leurs mouvements et savoir à quoi ils sont confrontés. Il est clair que le principe de prévisibilité implique que ce qui est déclaré est fait si les conditions jugées nécessaires sont remplies ; Compte tenu de cela, nous pouvons être sûrs que les Russes, s’ils sont frappés par le territoire polonais, feront ce qu’ils ont déclaré publiquement afin de ne pas perdre leur crédibilité.

L’autre élément clé du sommet de Washington a été révélé aujourd’hui par le secrétaire d’État américain Blinken, qui a déclaré qu’à partir de cet été, des F-16 du Danemark et des Pays-Bas (pays de loyauté anglo-saxonne absolue) survoleront le ciel de l’Ukraine occidentale.

Ici, l’affaire devient vraiment dangereuse pour les raisons suivantes :

1) Il est clair pourquoi il y avait urgence à déclarer que la Pologne peut frapper les avions survolant le ciel de l’Ukraine occidentale. Une protection maximale doit être accordée aux F-16 qui seront chassés par l’armée de l’air russe.

2) Les aérodromes de l’ouest de l’Ukraine d’où les F-16 décolleront et d’où ils seront évidemment armés et entretenus doivent également être protégés par des tirs antiaériens polonais. Je ne prends pas en compte l’hypothèse selon laquelle les F-16 seront maintenus et armés dans des aéroports situés sur le territoire de l’OTAN, puisque Moscou a déjà déclaré que si cela se produisait, ils frapperaient de toute façon ces aéroports.

En fin de compte, ce qui ressort de manière flagrante de la lecture des deux annonces d’hier et d’aujourd’hui de Washington, c’est que l’OTAN est en fait en train de mettre en place une zone d’exclusion aérienne dans l’ouest de l’Ukraine. La NFL sera certainement envahie par les Russes, également en considération d’un autre élément sérieux : comme déjà mentionné il y a plus d’un an, les Russes considèrent le fait que les F-16 sont des avions approuvés pour le transport et l’utilisation d’armes nucléaires tactiques et donc ils considéreront ces avions comme des porteurs potentiels pour une attaque nucléaire et, par conséquent, à abattre à tout prix.

Il ne semble pas exagéré de dire que l’OTAN mène une énorme provocation contre la Russie qui a l’intention évidente de forcer Moscou à tirer le premier coup de feu et donc à assumer le fardeau d’avoir commencé la guerre ouverte avec l’OTAN.

Un plan objectivement bien pensé qui, à mon avis, a également des objectifs de politique intérieure fabriqués aux États-Unis : le début d’un conflit direct entre les pays de l’OTAN (ou directement avec l’OTAN dans son ensemble) et la Russie mettra le prochain locataire face à une situation dans laquelle il n’y aura pas de retour en arrière. À mon avis, il n’est pas possible d’exclure qu’il s’agisse de la surprise d’octobre typique des années où il y a des élections présidentielles aux États-Unis.

D’autres nouvelles en provenance de Washington nous incitent également au pessimisme : le nouveau Premier ministre britannique Stormer a confirmé l’autorisation pour l’Ukraine d’utiliser des missiles de croisière britanniques Storm Shadow pour frapper profondément en territoire russe. Les Russes, cependant, ont déjà répondu que si des armes britanniques sont utilisées pour frapper le territoire russe, ils riposteront contre la Grande-Bretagne.

La demande du secrétaire général de l’OTAN aux pays de l’alliance, dont l’Italie, pour de nouveaux systèmes antiaériens tels que notre Samp-T (pour « seulement » 800 millions d’euros) est également d’une importance considérable. Il est clair et évident que les stratèges militaires veulent recouvrir l’ouest de l’Ukraine d’une sorte de dôme de fer de l’OTAN, un dôme de fer qu’ils voudraient impénétrable pour les Russes.

Un scénario très sombre se profile en effet à l’horizon : les pièces de l’échiquier sont désormais parfaitement positionnées pour donner lieu à un nouveau conflit général en Europe.

Enfin, il faut noter que la Chine, qui dans le document final en cours de préparation à Washington sera définie par les pays de l’OTAN comme un « complice décisif » de la Russie, a positionné son contingent militaire à Brest pour un exercice antiterroriste avec la Biélorussie, nouveau membre de l’OCS (Organisation de coopération de Shanghai).

On n’a pas vu de soldats d’Extrême-Orient en Europe depuis l’époque de Gengis Khan, ce qui est aussi un signe d’une époque vraiment extraordinaire.

Poster commentaire - أضف تعليقا

أي تعليق مسيء خارجا عن حدود الأخلاق ولا علاقة له بالمقال سيتم حذفه
Tout commentaire injurieux et sans rapport avec l'article sera supprimé.

Commentaires - تعليقات
Pas de commentaires - لا توجد تعليقات