Elections en France, quelques réflexions

Le vote a eu lieu en France dimanche 30 juin pour le premier tour des élections anticipées voulues par Macron après la victoire aux élections européennes du leader du Rassemblement National, Jordan Bardella, sur les candidats et listes liés au parti néolibéral macroniste.

Un taux de participation exceptionnel de plus de 65 %, cela faisait 20 ans qu’un taux de participation aussi élevé n’avait pas été enregistré. Pour encadrer la politique française, il faut se rappeler que De Gaulle, un républicain libéral conservateur, antifasciste, a combattu le fascisme de Vichy et le nazisme de Laval aux côtés de Staline, Churchill et Roosevelt.

En France, la droite gaulliste a toujours été antifasciste.

Aujourd’hui le président républicain néolibéral avec de grands pouvoirs Emanuel Macron (il n’a obtenu avec son parti que 20 %), centriste héritier de la grandeur française est en minorité écrasé entre le Front populaire de gauche, enfin uni, de Mélenchon et Glucksmann, (28 et passe pour cent) et le triomphe puissant, objectif, historique des post-fascistes nationalistes de Le Pen, qui, avec le résultat électoral retentissant, a conduit la France à des recours historiques allant du sentiment vendéen à la collaboration de la France avec les nazis de Pétain.

Aujourd’hui, en France, les vieux fantômes qui font désormais partie de la vie quotidienne en Italie réapparaissent : l’antisémitisme et le racisme, la lutte contre l’émigration, le nationalisme chauvin, le populisme antidémocratique.

L’Ensemble pour la République de Macron, qui paie lourdement pour la réforme des retraites et l’aide inconditionnelle à l’Ukraine, devra conclure un accord avec Mélenchon pour le second tour le 7 juillet afin d’endiguer la vague réactionnaire et d’empêcher les lepénistes de remporter la majorité absolue.

Les élections en France, cependant, démontrent incontestablement le succès politique du duo Meloni-Le Pen, qui a su se soumettre au faux virage conservateur modéré, ouvrant la voie à ce qui semblait jusqu’à récemment impossible : l’extrême droite au gouvernement en Italie et en France.

La plus grande responsabilité est à chercher dans les politiques néolibérales absurdes et irrationnelles de coupes aveugles dans l’État-providence, menées en France par Macron et en Italie par tous les gouvernements de centre-droit, de centre-gauche et dits « techniques ».

L’aile gauche du nouveau Front populaire s’en est très bien sortie, étant donné que le nouveau Front populaire est né il y a seulement trois semaines, et devient fondamental pour une opposition antifasciste contre l’extrême droite. Rappelons que la droite lepéniste, même si elle s’est battue sur le plan social contre la réforme des retraites, a chevauché n’importe quelle sorte de protestation pour obtenir des votes des classes sociales défavorisées, mais on se souvient bien que Meloni a fait la même chose en Italie, puis une fois au gouvernement, elle a entrepris les mêmes politiques néolibérales antipopulaires. On se souvient des promesses, jamais tenues, « mille euros à tout le monde en un clic », « suppression des accises » sur le carburant, etc.

Aujourd’hui, en France, les libéraux, les républicains, les communistes, les socialistes et la gauche tentent sérieusement de contenir Le Pen.

Ils peuvent le faire s’ils ne font pas comme en Italie, où les partis sont devenus de petites paroisses de loyalistes, voire familiales, ainsi que les membres du gouvernement choisis uniquement pour être des « beaux-frères » au lieu de personnes qualifiées et préparées.

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