Etre facho ne relève d'aucune obédience religieuse, ni d'aucune appartenance politique : c'est une manière d’être au monde, une manière d'appréhender le monde, une manière de vivre dans le monde.
Le facho l'est d'abord dans sa famille, avec ses proches, sur le lieu de son travail : il n'écoute pas il s’écoute, il ne comprend rien, il se comprend, il ne s'interroge pas, il exécute ou fait exécuter.
Quand il n'a pas l'opportunité de "briller " dans " la société " et qu'il n'a pas trouvé sa place dans les arcanes politiques, il règne en con absolu chez lui. Il se crée un fief, une seigneurie à son image. Il se donne le pouvoir qu'il pense être son dû.
Le facho est également l’être du paradoxe et de la discordance, mais il ne s'en rend pas compte, noyé qu'il est dans ses contradictions parfois ridicules. Il peut tout aussi bien s'acharner pendant des années contre l'Iran par exemple , pour rester dans l'actualité , en étant à l’affût de toute nouvelle dénonçant le régime ou les agissements des Mollahs ( lapidation , censure…) et , renversement de la situation , applaudir comme un benêt la politique de ce même pays dans une région du globe ( la Syrie ) en l’occurrence. Il est capable de condamner tous les partis religieux et ovationner le Hezbollah qu'il décrète comme le meilleur défenseur des libertés.
Le facho, enfin, n'a pas d'état d’âme : toutes les alternatives aussi tragiques soient-elles, aussi inhumaines qu'elles puissent être sont bonnes à prendre pourvu qu'il ait raison, pourvu qu'il soit conforté dans sa manière d'analyser les événements, car un facho ne se trompe JAMAIS…
Le facho mange et dort bien, sa tête est rempli de tiroirs bien rangés sa cervelle est précieusement divisé en deux : Moi et ceux qui me ressemblent et les autres..
Le fascisme ne porte aucune couleur, aucune nationalité, n'est représentatif d'aucune époque..Il est nous tous, lorsque nous cessons de penser, d'aimer et de comprendre…