Tous ceux qui me connaissent savent que je n’ai pas l’habitude de me taire face aux actes d’injustice en France et dans les pays avec lesquels j’entretiens des relations fraternelles. Mes nombreux coups de gueule contre le régime dictatorial de Ben Ali m’ont d’ailleurs valu cinq ans d’interdiction de territoire tunisien et de nombreux tracas administratifs et sécuritaires que j’aurais la pudeur de ne pas exposer ici.
Mais aujourd’hui, en 2017, alors que la Tunisie a connu une révolution, qu’elle est actuellement l’un des rares pays de la région à avoir adopté une constitution démocratique et à avoir organisé des élections pluralistes, des magistrats animés par un esprit rétrograde d’Ancien régime jettent l’un de mes compatriotes en prison pour avoir prodigué un simple baiser d’amour à sa dulcinée !
Ces mêmes magistrats tunisiens qui se taisaient avant 2011 lorsque certains « amis français » de Ben Ali » se livraient à des actes de pédophilie sur les plages tunisiennes. Mais ces criminels avaient l’insigne mérite de défendre la « bonne image » du régime Ben Ali en France et ils n’étaient donc pas inquiétés !
Attentat à la pudeur disent les magistrats, eux qui se montrent incapables de poursuivre les auteurs de véritables attentats qui ensanglantent régulièrement la jeune démocratie tunisienne.
A croire que les Djihadistes de l’amour sont davantage criminalisés dans la Tunisie de Ghannouchi-Essebsi que les Djihadistes tout court !
Je tiens donc à exprimer toute ma solidarité à mon compatriote Nessim Ouadi, originaire de Manosque (Hautes Alpes), jeté en prison pour avoir commis l’horrible attentat d’avoir prodigué un simple baiser à la jeune tunisienne qu’il aime.