Au milieu du délire des perquisitions tous azimuts en terre hexagonale, télévente comprise, suite aux attentats du 13 novembre, souvent prétexte à chasser du misérable et à semer la peur en des lieux où aucun esprit malfaisant n'aurait idée d'aller s'y perdre, le tout Big Brother est à la besogne pour fossoyer les derniers espaces de liberté.
La bavure policière est à deux doigts de transformer notre si « exemplaire démocratie » en zone de non-droit. Et aucun risque qu’elle soit jugée par aucun tribunal, puisque l’« état d’urgence » est en passe de biffer des missels et la loi et la justice.
Que du bonheur pour les nostalgiques de la ratonnade et du garrot !
Des exemples ? Ah, vous voulez des exemples ! Sans quoi nous serions des complotistes instrumentés par des forces ennemies ? Prenons à la volée, le cas d'Ahmed, à Saint-Denis, comme l'explique Oskar Kermann Cyrus dans son billet « Etat d'urgence » : un « sans-papier égyptien de 63 ans, victime des terroristes qui a tout perdu lors de l’assaut des forces de l’ordre » dans son gourbi, sans même pas le moindre signe de politesse de leur part : « pardon monsieur, on vérifie que tout va bien dans votre villa. Selon votre voisin, il y aurait des blacks mambas tapis tout au fond du jardin. Nous sommes du service d'éradication. » Rien de rien, sinon un homme brutalement fracassé qu’on retrouve sur son lit d’hôpital, recevant en prime « des services de l’État une obligation de quitter le territoire », sitôt les premiers soins prodigués.
Devant le tollé qu’une telle violence a provoqué dans les consciences, « la préfecture reculera un jour plus tard ». Ouf !
Mais il n’y a pas que cela ! A Lille, c'est toujours chez Oskar, sans doute guidés par quelque promoteur en mal d’affaires juteuses, condés et membres du RAID, ne faisant pas dans la dentelle, délogent du squatteur à tour de bras !...
Et si nous organisions un micro-trottoir, avec appel à témoins, pour savoir combien de « délits démocratiques » sont commis au nom de la démocratie ? Je suis sûr que l’on découvrirait sans surprise que le gouvernement de Manuel Valls navigue sous fausse bannière ! Mais cela nous le savons, reste maintenant à convaincre les centaines de milliers de sondés-manipulés pour qui ces mesures sont la bonne réponse au terrorisme…
D'autres preuves ? Plus au sud, à Nice, ce nid de basanés, c'est « une fillette de six ans qui est blessée lors d'une opération de police : les policiers [toujours au top] intervenus en pleine nuit avaient enfoncé la mauvaise porte » !
Gros comme des structures de la City, ces mesures choc cachent mal le véritable enjeu : empêcher le gogo de réfléchir, ôtant au « Mouvement Social » le droit de s’exprimer, puisque la rue est mauvaise pour un gouvernement qui ne milite que par la guerre et pour elle seule, prenant à son compte des mesures d’extrême droite, rien que pour nous sauver de nous-mêmes ! Ainsi de la manifestation sur le réchauffement climatique, prévue le 29 novembre à Paris à l'occasion de la COP 21 et qui devait réunir des représentants de toute l'Europe est interdite par décision de Manuel Valls.
Voilà l'hommage appuyé que le gouvernement de la France rend rétroactivement à George Bush et à ses faucons avec ce que de toute évidence est le remake du liberticide Patriot Act.
La France serait-elle en train de devenir officiellement le 51e État des États-Unis ?... Si la réponse est non pour l'heure, cela ne saurait tarder.