Volontairement ou non, Béji Caïd Essebsi vient de clore la crise politique

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Il ne faut plus rien attendre du président, il ne va pas user de l’article 99, ni de tout artifice constitutionnel ou juridique pour débarquer son fils, ou ses deux fils, prodigues. Il s’avoue vaincu et jette les armes…Même son vieux complice n’a pas cédé à son marché et a préféré rompre que soutenir le fils naturel contre Youssef le rebelle.

Il ne peut que se retirer à Carthage et faire le spectateur d’un jeu politique qu’il ne peut plus suivre…il est lâché par son fils spirituel, par son compagnon de cheikh, par son électorat de 2014 et même par une presse qui artificiellement l’a intronisé en « Bajbouj le sauveur »…

Ce soir il avoue son impuissance…il ne peut que prodiguer des conseils qui ne seront écoutés par personne… et il le sait pertinemment.

Nidaa va sûrement achever son naufrage et emporter avec lui les quelques clowns qui joue à l’orchestre du Titanic, l’UGTT va probablement mettre de l’eau dans son vin, de nouvelles alliances vont se faire, d’autres se défaire, pour glaner un « Korsi » en 2019…

Mais faute de combattants, la crise politique actuelle est finie…
Youssef Chahed va opérer quelques réglages dans son équipe gouvernementale et… vogue la galère jusqu'à la prochaine crise ou campagne électorale.

Que de temps perdu…

Férid Zaouali



Pour clore la réflexion sur cette intervention pathétique…

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Il est indéniable que ce sont les propos d'un homme aigri, blessé, offensé et qui sait que ces mois qui nous séparent des élections vont être très longs, très durs pour lui et qu'il risque de les vivre dans une espèce d’effroyable solitude.

Quitte à ce que le pays s'enfonce dans une crise sans issue, Béji Caïd Essebsi, éprouvé par l’ingratitude des siens, esseulé, manquant de discernement à cause de cette sourde animosité qui agite ses entrailles, apporte son soutien à tous les adversaires de ce gouvernement et de Chahed, il joue la carte de l'UGTT, une alliance tactique et hypocrite, pour évincer Chahed et s'assurer ainsi une victoire à la Pyrrhus.

Le sentiment, c'est que l'homme a compris que son sort et celui de son fils sont scellés et qu'il a définitivement quitté la scène politique, par la petite porte, très petite. Les liens familiaux ont fini par prévaloir, c'est ce qui a causé sa perte.

Chiheb Boughedir

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