La démocratie n'est pas une notion à géométrie variable. On ne la suspend pas pour la sauver. Les coups d'État, quels qu'ils soient, mènent le plus souvent au pire.
Certes, en Tunisie, la classe politique dans son ensemble était en-dessous de tout. Mais faire porter le blâme à Ennahdha seule, c'est aller vite en besogne. Et passée l'euphorie de la suspension du parlement et du renvoi du gouvernement, le retour à la réalité risque d'être dur. Très dur.
Il n'y a pas d'homme providentiel. Le dernier à avoir été présenté comme tel et à être accueilli dans le soulagement général avait pris le pouvoir un certain 7 novembre 1987. On connaît la suite.
Que la Tunisie soit préservée d'une situation à l'égyptienne.