En attendant, il ne s'en va pas !

Nous sommes de plain-pied dans le délirant scénario du « je l'avais dit » ; « je ne me trompais pas », et autres « t'aurais dû t'en douter » ! Les savants sont d'une grossièreté !

Nous voici , tâtonnant dans le noir, de quoi décrypter l'avenir. Le marc de café devenant ringard, bien que riche en azote – l'odeur insupportable du café froid ! – cherchons dans la poussière des oracles la réponse aux déboires du présent. Il y a tant et tant de siècles que l'homme cache vainement sa misère qu'au final ses frusques le dévoilent plus qu'elles ne le dissimulent. N'importe qui peut s'improviser voyant, pour peu que le bouton de l'ignorance soit on !

« Je l'avais dit !» ; « Je ne me trompais pas ! » ; « T'aurais dû t'en douter ! » ; « Pauvre cloche ! » ; « Je le savais ! ».

De l'insulte à l'excommunication, un pas suffit, celui de la peur et de l'ignorance. En attendant, vous avalerez de l'anaconda à tous les repas. Pas de couleuvre, de l'anaconda !

Quand le riche fait la guerre, il n'a qu'une cible : le pauvre. On ne bombarde pas les palais, on n'éradique pas le nanti de l'autre camp, on passe au phosphore blanc ou au lance-flammes les camps de réfugiés, comme Israël fait avec le peuple palestinien !

On bazarde ceux qu'on ne veut pas sauver parce qu'ils représentent un « manque à gagner » !

L'incertitude, c'est la peur, et la peur, c'est le danger, la glissade vers l'inconnu. Le frisson ! Pas le frisson voluptueux de l'amour et du plaisir, mais celui, plus poisseux, de l'animalité, de la colère irraisonnée et des actes irréparables. Celui qui vous pousse vers les terres inconnues des choses impalpables. Celle qui nous pousse à inventer d'autres horizons, hors ceux des enclos où l'on nous tient confinés.

Vote de censure contre Barnier et redoublement de tambours, l'idiot est élevé au rang d'intellectuel de premier plan. Tout ce que le pays a d'indigents, de prétentieux, de débiles, d'atrophiés de la réalité, poussés par la mécanique ronflante des médias, se lève, pas pour ouvrir les quinquets, mais pour prolonger l'illusion : avant c'était pareil que maintenant sans les feuilles arrachées du calendrier. Bravo !

Vogue jolie galère. Rame, ô beau galérien ! Au bout de l'océan, c'est toujours l'océan, sauf qu'un élément remplace un autre. N'aie crainte, la mer revient toujours à la maison.

Ce soir, Freluquet, plus seul que jamais, va venir causer dans le poste. On pixelise. Va-t-il brandir l'article 16 ? Que va-t-il faire de son statut de paria ? Démissionner, contre toute attente ou se torcher avec ?

Quelle quantité de poudre autour et dans les narines avant de se présenter devant le pays ?

« Je l'avais dit !» ; « Je ne me trompais pas ! » ; « T'aurais dû t'en douter ! » ; « Pauvre cloche ! » ; « Je le savais ! ».

Demain, nous saurons ou nous ne saurons rien, tout en ayant tout compris du manège.

Une chose est sûre : le pays n'a rien à foutre d'un président hors-sol, ni des amours homosexuelles d'un ministre, ni de sa nouvelle vie de parvenu avec son petit copain. Ce que veut le pays, c'est d'un gouvernement qui s'occupe sérieusement de la destinée du pays et non d'une bande de loubards qui le met à sac !

Tous dehors, à commencer par le chef de meute !

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