Le président de la République, Béji Caïd Essebsi, a reçu ce mercredi 15 novembre 2017, le président de l'UPL, Slim Riahi, au palais de Carthage. La rencontre a porté, selon un communiqué de la présidence, sur la nécessité d'unir les efforts autour du document de Carthage pour soutenir le gouvernement.
Slim Riahi avait annoncé, il y a de cela quelques jours, la réintégration de l'UPL au document de Carthage à l'issue d'une réunion de coordination tenue avec Ennahdha et Nidaa Tounès.
Ce qui est bizarre devant ce revirement brutal et spontané, c'est qu'il y a peu de temps, Riahi s'en était violemment attaqué à Béji Caïd Essebsi et à Chahed, en effet, dans une interview, Slim Riahi, a jugé la situation économique du pays catastrophique, estimant qu’elle a amené toutes les classes sociales confondues à se révolter contre le système.
Enchaînant sur la même idée, le président de l’UPL a estimé qu’il est temps pour le chef de l’Etat, Béji Caïd Essebsi, de quitter le pouvoir. "Béji Caïd Essebsi devrait faire ce que n’a pas pu faire feu Habib Bourguiba : organiser des élections législatives, municipales et Présidentielle et quitter le pouvoir avant la fin de son mandat".
En ce qui concerne le gouvernement d’union nationale, Slim Riahi a expliqué qu’il "ne reste de l’union nationale que l'appellation".
Considérant que le chef du gouvernement n’a qu’une marge de 5% de pouvoir, le président de l’UPL a déclaré que les membres du cabinet présidentiel – qui, soit dit en passant, sont ceux qui gouvernent réellement selon lui – ne sont pas aptes à diriger le pays.
Slim Riahi a déploré le fait que le palais présidentiel interfère dans le travail de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) et a assuré que dans un régime parlementaire, le Parlement doit être soutenu uniquement par les partis politiques et non pas par d’autres institutions.
Son retour au palais de Carthage ressemble à un voyage à Canossa . Il a beaucoup mis d'eau dans son vin et en avalé des couleuvres après avoir été obligé de démissionner de ce qui lui servait de bouclier et de levier, la présidence du club africain .
Il a la mine d'un homme affaibli, humilié, acculé, qui a cédé aux menaces dans une situation qu'il ne maîtrise pas.