Samir El Wafi a été libéré le 4 octobre 2018. Il a passé 17 mois en détention. Il est actuellement impliqué dans une affaire d’escroquerie et d’abus de pouvoir mais gardé en liberté.
Il avait été condamné en juin 2015 à huit mois de prison ferme mais le verdict avait été annulé en cassation et l'affaire renvoyée devant la cour d'appel où il a été condamné en appel à trois mois de prison ferme pour escroquerie.
Samir El Wafi était poursuivi pour avoir promis à l'homme d'affaires Hamadi Touil, proche de l'un des beaux-frères de l'ancien président Zine El Abidine Ben Ali en fuite depuis la révolution de 2011, d'intercéder en sa faveur afin d'"arranger ses affaires" en Tunisie, en échange d'un entretien.
Une somme d'argent a également été évoquée dans un enregistrement effectué à l'insu de l'animateur par l'épouse de l'homme d'affaires.. Samir El Wafi a déjà passé plus de trois mois déjà en détention dans une autre affaire en 2014.
Son retour, qui parait bizarre, n’est pas exceptionnel. Avant lui, plusieurs autres condamnés comme Samir ont retrouvé leur poste. Ces éclopés de la vie politique qu’on croyait plombés pour longtemps ont prouvé qu’il y avait une vie après des ennuis judiciaires.
Après tout, Toubel, le chef du groupe Nidaa à l'assemblée, a fait des siennes lors de la séance du vote illégal contre l'IVD où on le voyait donner des ordres a Mohamed Naceur président de l’assemblée.
Toubel dont le nom apparaissait dans plusieurs dossiers des affaires de Jarraya entre-autres doit à son immunité parlementaire le fait de n’avoir pas été ni arrêté ni même interrogé.
Les Tunisiens, les téléspectateurs, hurlent après la corruption, condamnent les corrompus. Beaucoup d'entre-eux jurent de ne plus voir Attassia et de la boycotter mais l'on sait qu'ils sont amnésiques et schizophrènes et qu’ils continueront à regarder cette chaine et à voir les numéros de Samir.
Dans notre pays, en politique comme dans le domaine médiatique, il s’avère qu'avoir ou avoir eu des ennuis judiciaires n'est pas forcément une gêne. Etre condamné ou avoir un casier c'est banal, courant, pire encore, ces condamnés, on les voit bomber le torse, la tête haute, le regard droit, retourner comme si de rien n'était à leurs habitudes.
On n'ose pas leur dire casse-toi, ce n'est pas la prime à la casse. Mais plutôt la prime à la casserole.
Quand ils ont eu des ennuis ils reviennent et ça recommence.
Pour Samir El, hélas, ce n’est pas fini !!!