La réhabilitation et l'indemnisation des victimes de la dictature est un devoir

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Nombreux sont ceux qui ont la mémoire courte et semblent ou feignent d'oublier les crimes du régime de la dictature, de la torture, de la falsification permanente des élections, de la corruption et du pillage du pays.

Les crimes contre l'humanité commis durant les années de plomb vont de l'homicide volontaire à la torture, en passant par le viol, les exécutions extrajudiciaires, la privation de moyens de subsistance et la violation de la liberté d'expression.

Les opposants de gauche ou de droite étaient condamnés lourdement lors de procès expéditifs par une justice aux ordres. La torture est devenue systématique et généralisée. Le triste bilan de l’ère Ben Ali en dit long : 388 meurtres, 38 condamnés à mort, 448 enlèvements, 4435 viols, 18465 cas de torture en 23 ans.

On assisté a des témoignages vivants et accablants. Les récits sont plus poignants les uns que les autres et ont été relatés par les militants de gauche et les islamistes, objets de tortures, de violences sexuelles, de privations économiques et de contrôle administratif permanent et contraignant qui avait pour conséquence d’empêcher toute activité professionnelle dans le but d’affamer.

On a assisté aux récits émouvants des mères de « martyrs » de la révolution évoquant la mort sous les balles de leurs fils manifestant pacifiquement dans les régions enclavées et déshéritées, à Regueb, à Kasserine, à Tala et à Tunis,

Personne ne peut nier le fait qu’il y ait eu des victimes et il ne faut ni oublier le calvaire subi par des milliers de Tunisiens ni occulter les souffrances l'humiliation, la déshumanisation et les injustices subies par des familles dont les vies furent saccagées, détruites et brisées.

Oui, les victimes de gauche, de droite, islamistes ou apolitiques doivent être respectées, réhabilitées, oui, elle doivent être indemnisées avec justice.

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