Le projet de loi de Si El Béji : Une loi pour chacun, une loi pour tous ou une loi facultative ?

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Béji Caïd Essebsi comme à son habitude multiplie les tours de passe-passe à coups de propositions de lois floues, vagues, nuancées et d’interprétation variable , des lois qui s’avèrent en fait facultatives et nul doute qu'elles seront sujettes à de longs et fastidieux débats contradictoires et à des palabres à ne plus en finir qui diviseront encore plus les Tunisiens.

Ces lois de faible portée, seront peu respectées mais ça occupera pendant un certain temps pour détourner l'opinion des graves problèmes sociaux et économiques dans lesquels se débat désespérément la Tunisie, problèmes dont seul Béji Caïd Essebsi porte la responsabilité.

On a vu un super Béji dans son élément jouer le rôle de Bourguiba se prenant lui aussi pour le libérateur de la femme et croyant dur comme fer que son nom restera comme celui de Bourguiba dans l’histoire.

Béji, du haut de sa suffisance, et de sa condescendance, s'est adressé triomphalement au peuple et particulièrement aux femmes et leur a offert pompeusement une loi pipeau contrairement à Bourguiba, l'homme du code du statut personnel, qui, lui, a offert une véritable grande réforme, une avancée monumentale.

Cette loi bidon place l'engagement féministe de Béji au rang de gadget politique qu'il sort à la demande pour l’instrumentaliser, surtout à la veille des prochaines élections.

Mais Béji sait très bien qu'il n'a vraiment rien mis de sérieux en place pour faire avancer la cause des femmes durant son mandat. Le sexisme est toujours de rigueur dans le pays pendant que les inégalités flagrantes entre homme et femme persistent.

En Tunisie et malgré des évolutions en trompe l'œil, en matière des droits de la femme, il y a stagnation voire recul et régression, même si on est moins à plaindre que d'autres pays.

On a stagné comme si, particulièrement le code du statut personnel des années 60, était excessif en matière d’acquis qui ont été, dans la foulée, suivis par d’autres (planning familial, droit à l'avortement, à la contraception, à l'indépendance financière) et qu'il fallait s'en satisfaire.

Les femmes Tunisiennes on baissé les bras et se sont remis à la bonne volonté des Unions des femmes qui, soumises au pouvoir, étaient là beaucoup plus pour soutenir le régime que pour défendre les droits des femmes, en l’occurrence l'UNFT une succursale du RCD. Les Tunisiennes étaient soumises au bon vouloir de Ben Ali et se soumettent aujourd’hui aux caprices de Béji Caïd Essebsi, qui, quand cela leur chantait, leur jeter quelques os en guise de réformes .

En Tunisie tout le monde le sait, on est loin de l’égalité homme-femme et beaucoup reste à faire. On ne doit pas oublier que ces inégalités sont la source de bien de dérives, qu'elles sont antidémocratiques et à l'origine de toutes les inégalités et injustices qui en découlent : travail, salaire, famille, héritage, scolarité, exploitation éhontée des femmes surtout en milieu rural… Elles doivent être combattues.

Les femmes Tunisiennes ne doivent pas se contenter de la victimisation de leur situation, elles ne doivent pas attendre l’aumône de Si El Béji ou d’un pouvoir quelconque, elles ne doivent pas servir de gadget politique instrumentalisé par les partis, elles doivent être soutenues par les hommes et prendre en charge sérieusement, énergiquement, méthodiquement la défense de leurs droits .

Hommes et Femmes même combat c'est un combat qui se doit d’être mené partout dans la famille, dans les crèches, à l'école, dans la rue, à l’université, dans les moyens de transport, sur les lieux de travail ...........365 jours par an et pas seulement le 13 Août, sur l'Avenue où défilent généralement des femmes issues de la moyenne et haute bourgeoisie, bien instruites, élégamment habillées, BCBG…car les inégalités existent aussi entre femmes !!!

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