هذا المساء، فتحت عينيّ ذعرا على خبر تعرّض زميلي العزيز في معهد ابن رشيق الزهراء الأستاذ الصحبي لاعتداء بساطور وسكّين من تلميذ بالسنة الأولى ثانوي لاذ بالفرار إثر ذلك. الزميل الآن في غرفة العمليّات. شفاه الله وأبقاه لعائلته وأبنائه.
في الصباح، وأنا أقرأ تعاليق حول منع الندوة الصحفية، رأيت سكاكين أخرى. كمّ يفوق الخيال من العنف و القتل المعنوي والطعن في الشرف، والكرامة، والفكر، والإنسان. جنون عامّ تتمّ إشاعته دون رحمة وبكلّ تشفّ.
كنت أتأمّل صور الأصدقاء في الندوة وأقول: ولكنّهم من أفضل نخبتنا..
قبل هذا، صباحا، كنت قد قصدت العاصمة لقضاء أمر. وسط شارع الثورة لافتة كبيرة معلّقة ( هذا لا يُمنع طبعا ) تحمل الشّعار التالي: ليسقط دستور ليفني الصّهيوني ( المقصود دستور الثورة ) .
هو ما يحدث حين يغيب العقد الاجتماعي القانوني والأخلاقي. أو حين يتمّ تغييبه قسرا، وسط هتاف الحشود.
العقد الإنساني الذي يحمي الإنسان أوّلا.
في انتظار سكاكين أخرى.. ها نحن نحتكم إلى شريعة الثّأر..
رحلة أعمارنا: انقلابان وسنوات حريّة قليلة
الحريّة قبل أن يتمّ تحويلها عن قصد إلى فوضى أخرجت كلّ البهاء التّونسي، كلّ الجمال المقيم في أركان الروح، أنسنته وحرّكت بحيرة القيم فيه، حرّرت الفكر والألسن.
الانقلابان أخرجا كلّ السّوء التونسيّ، كلّ القبح المقيم في أركان الروح، فتوحّش وصار قاتلا مؤجَّلا بالكلمة وبالفعل عدوانيّا بذيئا كارها لنفسه وللجميع.
هو الفرق الجذري بين الحريّة التي تبني، وبين الانقلاب الذي يدمّر.
ليلى الحاج عمر
Un environnement violent…ne peut produire que des monstres….
Certes, j'exprime toute ma solidarité à ce professeur lâchement et violemment agressé par un jeune élève à peine âgé de 17 ans….Mais, c’est le moment de s'attarder sur ce phénomène pernicieux qui caractérise désormais notre société disloqué, dont le sens moral a été considérablement affaibli et qui récolte aujourd'hui le fruit avarié et amer de dizaines d'années de déchéance morale, de déliquescence des valeurs du vivre-ensemble, d'une banalisation de toutes les formes de violence: familiales, institutionnelles, sociales, criminelles….
Des jeunes souvent livrés à eux-mêmes, en proie â une hystérisation de leur comportement et de leur conduite, dont les parents, s'ils ne sont pas séparés, ne s'occupent guère car eux-mêmes en proie à mille et une difficultés dont leur incapacité à éduquer leurs propres enfants, à les accompagner dans leur adolescence, à les doter de repères moraux, à former leur esprit pour que celui-ci ne soit pas perturbé par des sources de conditionnement nocives et dangereuses….
Ne pas savoir écouter, ne pas savoir parler à ses enfants, ne pas observer les changements de comportement susceptibles d'en faire des déviants, ne pas les outiller de valeurs à même de les détourner de la drogue, de la délinquance, de la violence, se taire sur les mauvaises fréquentations…et bien d'autres petites et grandes défaillances…morales…sont de nature à exacerber cette violence au point qu'elle devienne banale et naturelle….
Le dernier scandale que nous avons vécu récemment inhérent à cet élève dont les parents ont porté plainte contre un professeur coupable d'avoir eu des mots sévères et avilissants à l'égard dudit élève au point de le lui causer un traumatisme et la mise à l'index de tous les enseignants qui s'est ensuivi, une espèce de persécution d'une violence inouïe, œuvre d'adultes irresponsables, ne font qu'accentuer cette tendance violente qui caractérise aussi le discours politique et médiatique….
Notre société est malade, gravement malade. Et les expédients démagogiques ne serviront à rien, plus le réveil est tardif, plus cette violence criminelle va s'installer confortablement dans nos mœurs.
En Tunisie nous avons ce vice de négliger ce qui est important : l'éducation…et de pratiquer la fuite en avant….
Fermez le ban….
Chiheb Boughedir