Le 14 août 2013, la police et l’armée Egyptienne ont commis un massacre tragique et ont dispersé de force des manifestants qui ne demandaient que le respect des choix démocratiques.
Le bilan est dramatique : des centaines de civils ont été tués et Mohamed Morsi, premier président démocratiquement élu et ses collaborateurs sont toujours en prison et pour la plupart condamnés à mort.
Des ONGs de renommée internationales ont toutes mis l'entière responsabilité sur le général Abdel Fattah Al-Sissi qui était le commanditaire de ces actes criminels après avoir attisé la haine de la rue, exhortant les « Egyptiens honnêtes à manifester afin de lui donner mandat pour en finir avec la violence et le terrorisme ».
3 ans après , il semblerait que le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a demandé, à ce que des investigations complètes soient menées sur les événements de la place Rabia-El-Adaouïa, survenus en août 2013, en Egypte, et qu' il estimait " important d’engager des investigations complètes».
Dans une déclaration accordée à l' agence turque Anadolu, le porte-parole du secrétaire général de l’ONU, Farhan Haq a aussi précisé que «seul le Conseil des droits de l'Homme des Nations Unies est habilité à créer une commission chargée d’enquêter sur les violations et les crimes commis contre les manifestants ce jour là».
Le secrétaire général actuel quittera ces fonctions à la fin de cette année et personne ne prendra au sérieux ses déclarations tardives et qui ne parlent pas de modalités pratiques.
Nous savons tous que l’ONU est restée sans voix ni position claire durant le mandat de Mr. Ban Ki-moon. Il suffit de mentionner les exemples des massacres des Palestiniens à Gaza en 2012 et 2014, l’intervention militaire Russe en Syrie et les massacres des manifestants en Egypte et en Syrie pour démontrer l’impuissance et le désarroi de cette institution durant les années précédentes.
Nous rappelons que le régime d’Abdel Fattah Al Sissi et ses services sont responsables de violations d’une ampleur et d’une gravité qui dépassent toutes les répressions précédentes de l’histoire de l’Égypte moderne. Ils sont responsables de graves actes de torture, de disparitions forcées, de détentions arbitraires, d‘exécutions extrajudiciaires, et d’incarcération de dizaines de milliers de personnes.
Avec la poursuite de la répression aussi brutale, aucune stabilité n’est possible ou envisageable et le rapport du journal "The Economist" a établi un état des lieux alarmant.
Encore aujourd’hui, Je rappelle notre position de principe à savoir condamner avec la plus grande fermeté l’attaque contre les manifestants pacifistes et considérons que ces méthodes représentent un réel danger qui menace la démocratie naissante et le choix des peuples arabes
Rappel - Les revendications suite au massacre restent valable soit :
1. la communauté internationale : de prendre les mesures d’urgence comme l'envoi d'une commission d'enquête afin d’assurer la protection de la population civile, réunir les preuves du crime afin de les présenter à la cour pénale internationale et de faire pression sur les putschistes pour mettre fin à ce nouveau massacre ;
2. A la ligue Arabe, à l’Union Européenne et aux Nations Unies de prendre les mesures urgentes pour condamner Les putschistes pour cet acte criminel, et de prendre des mesures afin de protéger le choix du peuple Égyptien ;
3. Tous les médias arabes et occidentaux de faire preuve de professionnalisme en rapportant les faits de manière objective et d’informer les peuples dans le strict respect des principes fondamentaux du journalisme ;
4. Chaque citoyen libre de se mobiliser et d’interpeller ses représentants politiques afin qu’ils agissent auprès des autorités de son pays.