Slim Chiboub, l’un des gendres de l'ex dictateur déchu, et symbole des passe-droits sous Ben Ali, a été libéré de la prison de la Mornaguia le 12 janvier 2016. Le ministère public n’a pas jugé nécessaire de présenter de recours contre la libération de Slim Chiboub.
L’homme doit faire face à un total de 14 procès qui seront traités par le tribunal de première instance et par le Pôle judiciaire spécialisé dans les crimes financiers. Tous ces procès concernent des affaires de corruptions, de malversations, d'abus de pouvoir, et de port d’arme sans autorisation.
Rappelons que Monsieur Chiboub figurait au numéro 23 sur la liste des personnes visées par la plainte déposée auprès du Ministère Public de la Confédération Suisse le 15 Janvier 2011 et qui avait pour objectif premier d'obtenir rapidement un gel des avoirs des familles Ben Ali / Trabelsi/Matri/Chiboub en Suisse pour éviter qu'ils ne soient transférés vers des destinations lointaines ou financer les actions de la milice de Ben Ali.
En effet, en Janvier 2011, Monsieur Chiboub a révélé aux services de sécurité tunisiens, le plan de déstabilisation organisé par la sécurité personnelle de Ben Ali. Il a notamment révélé que 800 voitures bourrées d’explosifs ont été disséminées à travers tout le pays, principalement à Tunis.
Il a aussi accusé certains dirigeants de la police d’être impliqués dans le complot.
Il faut rappeler que le gouvernement suisse a bloqué les avoirs de Chiboub dans une banque de Genève début 2011. Celui-ci est visé par une enquête du Ministère public de la Confédération Suisse concernant des pots-de-vin versés par la société Alstom.
Le 22 janvier 2013, le Tribunal pénal fédéral suisse a débouté Chiboub sur un dossier instruit au pénal en Suisse pour blanchiment et corruption.
Les autorités Tunisienne pourront être intéressées par les investissements de Monsieur Chiboub dans des mandats au sein des instances de la FIFA basée à Zurich en Suisse.