Shimon (SZYMON ) PERES , né Szymon Perski à Vishniova, Belarus, a acquis en 1993 une image d’homme de paix pour son rôle dans la conclusion de la Déclaration de Principes, plus connue sous le nom d’Accords d’Oslo, avec l’Organisation de Libération de la Palestine (PLO). Au milieu des années 1950, il a introduit l’armement nucléaire au Moyen Orient lorsqu’il a signé un accord secret avec le gouvernement français, selon lequel la France s’engageait à fournir à Israël le réacteur de Dimona, dans le but explicite de développer un arsenal de bombes et têtes nucléaires.
L’accord faisait partie d’un marché plus large selon lequel Israël achèterait également à la France les avions de guerre Mirage de Dassault, qu’Israël a ensuite utilisé pendant la guerre contre les Etats arabes en 1967. Peres, qui fut un protégé de David Ben Gourion et une figure importante du Mapai, prédécesseur du Parti Travailliste, a conspiré avec la France et la Grande-Bretagne pour lancer l’invasion tripartite (Angleterre - France -Israël) de l’Egypte. En 1996 en tant que Premier Ministre, il a ordonné à l’armée israélienne de bombarder les forces de maintien de la paix des Nations Unies, dans le village de Qana, où des centaines de civils libanais avaient cherché refuge contre les bombardements indiscriminés israéliens des villages et hameaux libanais, au sud Liban.
Les bombardements, au cours duquel de lourdes pièces d’artillerie ont été utilisées, a tué au moins 101 enfants et femmes, et blessé et mutilé beaucoup d’autres. Les officiels des Nations Unies au sud Liban ont attesté solennellement que le bombardement gratuit avait été lancé en toute connaissance de cause et délibérément, étant donné le fait que le site était signalé de façon claire et visible.
De plus, un rapport plus complet diffusé ensuite au siège des Nations Unies à New-York a dit très clairement que "le bombardement était une action délibérée". Il est intéressant de voir que Monsieur Shimon Peres n’a jamais présenté ses excuses pour le massacre de Qana. Loin de s’excuser, l’armée israélienne a exécuté un autre massacre à Kfar Qana, au cours de sa campagne contre le Liban, qui a également vu le largage de 3 à 4 millions de bombes à fragmentation partout dans le pays. Presque chaque jour, un enfant ou un fermier ou un berger libanais est tué ou blessé par celles qui n’avaient pas encore explosé.
Lors de ses fréquentes apparitions à la télévision, Monsieur Peres a défendu tous les crimes israéliens en Cisjordanie, dans la Bande de Gaza et au Sud Liban. Il a défendu le vol de terre du "Mur de Séparation" construit sur la terre palestinienne volée en Cisjordanie. Il a défendu la politique israélienne d’exécutions extra-judiciaires des résistants palestiniens, comme la pratique affreuse d’extermination de familles entières de politiciens et combattants palestiniens. Après chaque atrocité commise sur les enfants palestiniens ou libanais, Peres clame que "La paix ne sera en vue que lorsque les Arabes apprendront à aimer leurs enfants plus qu’ils ne haïssent les Juifs". C’est la continuation de l’infâme déclaration de Golda Meir : "Les Juifs peuvent pardonner aux Arabes pour le meurtre de leurs enfants, mais nous ne leur pardonnerons pas de nous obliger à tuer leurs enfants."
Le 27 décembre 2008, le gouvernement de l’Etat d’Israël a lancé une opération militaire à l’encontre du territoire de Gaza. Les autorités publiques de Gaza déploraient plus de 1400 morts et de 6.000 blessés. Ce bilan s’alourdit de jour en jour. De nombreux civils, dont 30% d’enfants, figurent parmi les victimes. L’ONU a confirmé ces chiffres. Il est à la connaissance du monde entier qu’une flottille porteuse de produits de première nécessité aux assiégés de Gaza, a été sauvagement attaquée le 31 mai 2010 en haute mer, par la marine israélienne qui a, notamment, assassiné 9 ressortissants turcs et blessé ou malmené, kidnappé et séquestré en Israël près de 700 personnes.
Le blocus, est nécessairement illégal pour Gaza, car il est imposé à une population occupée par la puissance occupante, qu’il est pratiqué dans des conditions inhumaines, comme l’atteste d’ailleurs l’attaque de la flottille. Comme le démontrent le rapport GOLDSTONE et l'avis de la CIJ du 9 juillet 2004, aucun événement ne peut se lire indépendamment de l'occupation. Le blocus est donc un crime de guerre en raison de l’obligation qui incombe à la puissance occupante « d'assurer, dans toute la mesure de ses moyens, l'approvisionnement de la population en vivres et en produits médicaux ».
De plus, le blocus est aggravé par l’attaque des flottilles qui correspond parfaitement à l’incrimination consistant à affamer des populations civiles. Le fait d’attaquer les porteurs de biens indispensables à la survie de la population civile et le fait de refuser le passage des secours humanitaires destinés aux personnes civiles dans le besoin, y compris en entravant délibérément le passage des secours ou de restreindre la liberté de déplacement du personnel de secours constituent des infractions à la règle de l’interdiction de la famine. Ces règles sont de droit coutumier selon le CICR. Rappelons que les actions menées par Israël en violation du droit international sont perpétrés sur fond d’occupation illégale du territoire palestinien.
L’extermination est « le fait d’imposer intentionnellement des conditions de vie, telles que la privation d’accès à la nourriture et aux médicaments, calculées pour entraîner la destruction d’une partie de la population ». Le blocus imposé depuis plusieurs années à Gaza répond parfaitement à cette définition. La « torture », le fait d’infliger intentionnellement une douleur ou des souffrances aiguës, physiques ou mentales, à une personne se trouvant sous sa garde ou sous son contrôle… le fait d’empêcher l’approvisionnement en biens de première nécessité à la population de Gaza; la construction d’une clôture illégale et l’interdiction de toute circulation en dehors de la bande de Gaza qui isole totalement les Gazaouis affectent gravement l’Etat physique et mental des civils.
A la suite de l’opération Plomb durci, le rapport de l’Organisation Mondiale de la Santé rappelle les effets de cette attaque et du blocus sur la santé ainsi que l’urgence de la situation : « Les habitants de la Bande de Gaza, au nombre de 1,5 million, sont soumis de longue date à un blocus par Israël, puissance d’occupation, blocus particulièrement strict depuis 2007. Il en est résulté pour la population civile une détérioration de la situation économique et sociale, qui a entraîné une pauvreté accrue et une dépendance presque totale à l’égard de l’aide extérieure, et aggravé la situation sanitaire de la population.» Plus de 5380 personnes, dont 1872 enfants, ont subi des traumatismes physiques.
L’OMS qualifie la situation de catastrophe chronique complexe ayant atteint des proportions dramatiques et rappelle la nature exceptionnelle de la crise qui frappe la Bande de Gaza. La XXe Conférence internationale de la Croix-Rouge, en 1965, a solennellement déclaré que tout gouvernement ayant la responsabilité de mener des combats lors de conflits armés devrait respecter l’interdiction des attaques contre la population civile. Selon le CICR il s’agit d’une règle de droit coutumier. En ce qui concerne les territoires occupés, la IV° Convention de Genève impose à la puissance occupante l’obligation d’assurer l’approvisionnement de la population en vivres et en produits médicaux.
Monsieur Shimon PERES, était le Président et porte l’entière responsabilité des dégâts humains irréversibles - tueries, assassinats et exactions à l’encontre des populations civiles, l'utilisation d'armes et de munitions interdites, les déplacements forcés, les emprisonnements arbitraires, la pratique généralisée et systématique de la torture, la spoliation des ressources naturelles et la destruction de l’environnement, etc.