Les réactions à chaud de soutien à Israël de la part de Washington, Londres, Bruxelles, Paris et Berlin indiquent que les Etats-Unis et l'Union européenne sont une partie du problème de ce conflit qui dure depuis plus de 70 ans. Ils reproduisent la narration burlesque selon laquelle l'Etat colonial israélien est agressé par des personnes violentes en raison de leur religion et de leur antisémitisme.
En reproduisant la rhétorique à laquelle personne ne croit, et selon laquelle "Israël est attaqué par des terroristes", les capitales occidentales se disqualifient dans le rôle d'intermédiaires neutres au profit d'une tierce partie qui aura la confiance des deux belligérants.
La porte est ainsi ouverte à la diplomatie chinoise, qui, d'un côté, n'est pas hostile à Israël et qui, de l'autre, comprend la légitimité du droit des Palestiniens à résister à l'oppression et à la politique d'apartheid.
Il y a deux raisons qui empêchent les capitales occidentales à jouer le rôle d'intermédiaire crédible dans un éventuel processus de paix. La première est que l'Occident porte une responsabilité, directe ou indirecte, dans l'assassinat de millions de juifs innocents par l'Allemagne nazie. Les sionistes ne ratent aucune occasion pour le leur rappeler.
La seconde raison, liée à la première, est que, exploitant ce sentiment de culpabilité, un puissant lobby pro-israélien s'est formé en Occident et qui empêche les capitales occidentales de prendre du recul au sujet de ce conflit colonial.
La voie est ainsi ouverte à la Chine vers laquelle les Palestiniens, mais aussi des Israéliens lucides, se tourneront. Quand un arbitre ne donne des cartons rouges qu'à une équipe, la nécessité de changer l'arbitre s'impose.
Le seul regret est que ce n'est pas un match de foot qui se déroule, mais un conflit sanglant où il y a des pertes humaines des deux côtés. Et en cela, l'Occident est responsable.